Suprême Sagesse


  

  

                                JOE-LOUIS TRIADE





    






Bonjour à tous les amateurs de Science Fiction.

 

 C'est mon premier roman, je vous le livre "brut de pomme", sans comité de lecture, et il est possible qu'il comporte quelques imperfections. Je m'en excuse, mais trouve cela peu important. Son but étant de faire passer un message sympa, plein d'humour et bien sûr utopique. La science fiction demeure utopique n'est ce pas, mais jusqu'à quand ?...
Dès lors qu'on ne sait pas ce qu'il se passe loin de nous, dans les étoiles...!

Bien sûr, si vous avez l'habitude des grands auteurs connus, vous trouverez cette histoire sûrement différente de vos aventures habituelles.
C'est le but recherché.
 Si vous n'aimez pas ce n'est pas grave, en amateurs du genre restons bons amis.

                                                                            J-L T


  
 

Remerciements :

 
Ce petit roman rend hommage aux 77 milliards d’habitants de la Constellation du Diamant.
Ils ne cessent de s’inquiéter de savoir si l’âge mental d’Age d’Or sur lequel ils orientent leurs pensées tous ensemble, va réellement nous parvenir à nous, Terriens.
Ils auront tout fait pour cela, avec amour et abnégation.


 


 
Avant-propos :

 

Amis scientifiques, astronomes, chercheurs de vérité,…….
Et SI, à 200 millions d’années-lumière de la Terre, cette histoire n’était pas de la science fiction…??!
Je dédie ce roman à Gaïa, mon inspiratrice, qui une fois de plus sert de relais, pour que les Terriens comprennent enfin... !
                                                                                           L'auteur:  J-L T.  

  



 Résumé :


Constellation du Diamant, dans la galaxie du même nom, à 200 millions d’années-lumière de la Terre.
Année terrestre 2012.
Les 77 milliards d’habitants de l’Empire de la Paix défendent avec acharnement et pourtant pacifiquement, leur merveilleuse constellation, convoitise de tous ses voisins en raison de ses richesses et de ses mystères.
Les attractions particulières de leurs étonnants soleils, les richesses vibratoires de leurs 110 000 planètes, les merveilleux pouvoirs de ses habitants pour maintenir la paix et le maintien des cycles d’Age d’Or,… suffisent à toutes les spéculations.
La venue impromptue d’un humanoïde rouge qui se prétend Sage, va-t-elle perturber la transition des âges mentaux à venir ?
 





Chapitre 1 :


 

Encore une attaque



La troisième attaque contre L’Empire semblait imminente. Les immenses vaisseaux du roi Envir II avaient pris position à proximité de la planète Jammus avec de nouvelles armes. A la première tentative, aucune ne fut efficace contre le dôme de protection invisible de la planète Hâs, à l’autre bout du même Empire. Ce coté-ci serait-il plus vulnérable ?

Tous les projectiles, rayons, ondes, missiles, destructions laser à retardement, ricochaient tout simplement et allaient se perdre dans l’espace. C’était très frustrant pour l’Amiral Kosa, d’autant qu’il n’y avait pas la réponse de guerre espérée,… seulement l’envoi de quelques sphères rougeoyantes qui venaient tournoyer et observer les vaisseaux, et qui étaient carrément indestructibles.

Il avait tenté de les enfermer dans de nouveaux boucliers magnétiques, toujours sans succès.

Kosa avait même effleuré l’idée d’endommager ou de détruire l’un de leurs soleils, pour forcer les Sages à réagir. Il connaissait bien à présent ce genre de personnages qu’il jugeait insensibles à tout pouvoir par l’argent et la domination et il les trouvait anormaux !
Mais le secret de leur invulnérabilité intéressait beaucoup de monde, et s’en emparer allait devenir une compétition entre truands de bas étage. Autant que cela revienne à une royauté, déjà renforcée par sa dictature sur ces dernières conquêtes. Des espions avaient été envoyés sur Hâs.
Détectés avant d’arriver, ils avaient été accueillis comme n’importe quel visiteur, avec des fruits et des fleurs.
Les systèmes planétaires de la constellation du Diamant étaient d’une incroyable beauté, avec ces soleils blancs adamantins, qui n’éblouissaient pas les yeux, et d’autres encore, bleus, jaunes géants, ces lunes oranges, le tout orchestré avec une parfaite harmonie.
Sur toutes les planètes habitées, trois grands faisceaux de lumière blanche disséminés à trois endroits différents de la planète, indiquaient aux voyageurs le point d’atterrissage de leurs engins spatiaux. Ceux de l'Empire utilisaient les sas de téléportation lorsqu'ils étaient en adéquation vibratoire.
Un paradis galactique envieux de tous comme celui-là qui ne connaît que la paix, c’était plutôt louche.
Les Sages étaient bien entrés en communication avec Kosa, lui demandant le plus sereinement du monde pourquoi il voulait attaquer leurs mondes, alors q
u’ils étaient pacifiques ! Cette question qui restait généralement sans réponse, déstabilisait parfois l’assaillant.
L’attaque fut lancée au moment où le deuxième soleil ne présentait plus un angle de clarté que Kosa avait supposé favorable. Les savants et les robots de Daro, sa planète, avaient calculé un angle permettant aux nouvelles armes de pénétrer dans l’atmosphère de la planète.

 

Sur Jammus, 110 Sages étaient réunis dans une sphère translucide autour d’une table ronde en verre. Ils étaient tous en lévitation, en tailleur, à un mètre du sol.
Ils attendaient l’attaque tous très sereins en communication télépathique, et branchés sur la force vitale impérissable du soleil blanc de leur système planétaire.
Toute la constellation du Diamant était en alerte, et les 77 milliards d’habitants des 110000 planètes étaient en communications télépathiques, et branchés eux aussi sur leurs soleils respectifs. Les échanges des énergies vitales avaient commencé, les animaux et les végétaux de chaque planète étaient solidaires de ses habitants pour en activer le feu interne.
Seules les téléportations des habitants étaient suspendues, ainsi que la possibilité d’utiliser certains plans vibratoires la vie continuait au ralenti.

 
L’attaque fut lancée lorsque la troisième lune de Jammus, son anneau tout auréolé de bleu-vert disparut derrière la planète. Les Darok commencèrent par envoyer des toupies de feu sur trois grandes villes du continent nord de la planète, après avoir choisi dans le sud une région de marais désertique comme base de repli, pour y établir une ville de 600 soldats  avec des moyens hypersophistiqués de technologie, en un temps record.
Mais ils durent se rendre bien vite à l’évidence. Les toupies de feu glissèrent littéralement sur un dôme invisible de protection, l’enchaînement immédiat de projectiles bizarres à têtes hideuses et rayons bleus ne donna rien de concret.
Ils changèrent de cap à très grande vitesse, espérant que l’autre coté de la planète serait moins protégé,…Les vaisseaux se mirent en formation serrée et balancèrent toutes leurs cochonneries en même temps ! Ils utilisèrent une troisième tactique qui dura une rotation complète de la planète, pour trouver le point faible, le trou favorable pour percer cette couche invisible.
Rien ne fut efficace. Kosa était fou de rage. Inutile de gâcher de l’armement pour rien.
Sur Jammus, tout était tranquille. Les habitants étaient abrités et vigilants,…

Seules des sphères rougeoyantes continuaient de se balader dans la banlieue spatiale de Jammus à des vitesses folles au milieu des vaisseaux ennemis. Jamais atteintes par les projectiles, narguant les assaillants, sans jamais les toucher. Mais ces sphères suffiraient elles encore longtemps à impressionner les ennemis de la planète. Auraient-elles pu détruire ou endommager ces vaisseaux ? Les Sages resteraient-ils encore longtemps de marbre ou préparaient-ils une riposte inattendue ?
Les Darok restèrent encore un bon moment en observation autour de la planète avant de disparaître. Trop beau pour être vrai ! Les petits vaisseaux de combat étaient encore bien présents, à guetter on ne sait quelle opportunité.
Les habitants de la Constellation ne relâchèrent pas leurs contacts télépathiques. Ils s’attendaient même à une autre attaque. Le roi Envir II allait à coup sûr essayer autre chose, le dialogue ne l’intéressant pas.
 
Les 110 sages de la planète Jammus demandèrent l’intervention de Kùra la déesse d’Or, depuis Cooù sa planète lointaine. Elle savait parfaitement à quoi s’en tenir, elle, l’ennemie jurée de Kosa.
Cooù avait déjà été attaquée jadis, convoitée maintes fois pour ses énormes richesses minières et végétales.
Cooù était la seule planète du système à avoir une assemblée de 107 prêtresses et une déesse.
Toutes les autres planètes étaient protégées par leurs groupes de défenses psychiques respectifs « des 110 », hommes et femmes.
Au courant de l’attaque de Jammus, Kùra apporta son aide immédiate et sans faille, sous forme d’envoi de Principe Vital en forme d’œuf cosmique propre à sa planète, pour lequel l’énorme distance n’était pas un problème.
Énergie manipulée par les 107 prêtresses depuis leur dôme de Cooù.
Jammus avait ainsi encore renforcé son invulnérabilité en cas d’attaque surprise, avec une arme qui ne manquerait pas de surprendre encore davantage l’adversaire ; tandis que les deux soleils bleu et orange, s’alignaient verticalement.   

 


Chapitre 2 :
 


La constellation du Diamant

 

A quelque couloirs-lumière de Jammus, sur la planète Wedy, Dler, l’un des sages mandaté, quitta le dôme de verre pour rejoindre sa compagne et ses enfants. Ils habitaient dans une des plus grandes villes de la planète. Il n’y avait aucun angle vif dans les constructions des édifices. Tout était arrondi, les tours, les rails de circulation transparents des bulles de verres, jusqu’aux entrées des habitations troglodytes, du flanc de la montagne composant l’est de la ville.

Dler brancha le casque émetteur de sa bulle de verre, et par la pensée, il se dirigea vers son habitation troglodyte..

 

Dler était natif de la planète Tajoo, il était grand, la peau claire bleutée avec une longue chevelure d’un blond presque blanc et vêtu d’une combinaison bleue. Bien qu’aucune loi ne réglemente quoique que ce soit, la plupart des hommes de la constellation du Diamant avaient deux compagnes sur deux planètes différentes, pour assurer les descendances de la race d’Age d’Or du cycle actuel.

Ainsi ces garçons sur Tajoo lui ressemblaient, mais avaient les yeux verts- nacré et les cheveux roux comme leur mère, alors que ces filles avaient la peau violet-or.

Son cycle de sage allait bientôt se terminer, quelqu’un d’autre prendrait sa place, comme cela se faisait partout dans l’Empire.
Sur Wedy, sa compagne Alcy était grande comme lui, avec une peau orange et des yeux couleur or. Leur habitation était très simple, éclairée par une lumière invisible rose opaline. Trois grandes pièces rondes plus un grand cellier qui dégageait de super odeurs de fruits, de légumes, d’agrumes et autres produits de cette magnifique région aux courants telluriques particulièrement bénéfiques. Sur presque toutes les planètes du système, les habitants vivaient des ressources naturelles et avaient inventé d’immenses marchés d’échanges pour tout ce qui était matériel moderne de confort et nourriture Les dernières technologies s’adaptaient automatiquement au matériel déjà existant, et il n’y avait pratiquement pas de résidus. Ce qui irritait particulièrement les marchands des systèmes commerciaux des autres galaxies. Mais aucun système ne vivait en autarcie, chacun gardait sa liberté d’agir collectivement.

 
Dler appuya sur une plaque ronde verte posée sur un meuble ovale à l'entrée de l'habitation. Une musique planante et rythmée se diffusa dans la pièce en même temps que des spirales de couleurs bleu et or.
Sur un écran mural, apparurent les dernières nouvelles et conclusions de l’attaque de la planète Jammus. Tout était rentré dans l’ordre.
Sur un autre écran, ces enfants de la planète Tajoo apparurent au milieu d’un groupe, sous une coupole de verre. Ils apprenaient à maîtriser les champs mémoriels, porteurs d’informations, qui leur permettraient la télépathie avec les autres planètes et leurs systèmes minéral et végétal. Les enfants avaient la liberté totale de choisir de rester avec leurs parents jusqu’au premier ou second septénaire de leur vie planétaire, avant d’intégrer les structures de mémoires collectives propres à chaque planète.
 
Sur Tajoo, Lue, la compagne de Dler, embarqua dans l’immense vaisseau spatial pour Zorhar, la planète d’orages, défavorable à la vie, mais qui constituait son lieu de travail dans une structure de fabrication souterraine de matériel robotique. Sur les quelques centaines de planètes d’orages de la galaxie du Diamant, le magnétisme, la force des éclairs, des ouragans et parfois la canalisation d’immenses geysers, était récupérée, pour le fonctionnement des différentes industries. Environ deux cent planètes conservaient le système fabrications / salaires, sous diverses formes. C’était très peu, mais suffisant pour assurer les bases des marchés d’échanges des capitales planétaires.
Lue, était soucieuse, car elle savait comme tous les habitants de Tajoo que des espions envoyés par Envir II avaient réussi à s’infiltrer avec de nouveaux moyens de brouillage de fréquences sur sa planète.

 
Sur Wedy, Dler était au courant, cela faisait partie des ses attributions, mais quelque chose de particulier tourmentait sa compagne et elle devait en faire part après son travail. Que pouvait trouver des espions sur ce lieu de travail, pensa t-elle, alors que tout y était transparent, rien de secret.
Des gens de centaines de races et de planètes différentes, y travaillaient selon les cycles de leurs soleils et planètes respectifs.

 
La planète Ettas, avec ses nombreuses éclipses, était celle qui comportait le plus d’espions. Les sages ne cessaient de mettre en garde ses habitants, apparemment moins vigilants que les autres.
C’est là que Dler fut téléporté et accueilli par Ack, un des sages de la planète à l’astroport de la capitale, constituée de flèches lumineuses et d’ensemble harmonieux de constructions. Les habitants d’Ettas étaient plus petits que Dler, dotés de quatre bras, peau blanche, cheveux roux-vert, vêtus de grandes robes et de sandalettes. Les femmes étaient très jolies et s’habillaient avec des couleurs splendides, exclusives à leur planète. Toujours souriants et accueillants, prêts à collaborer pour n’importe quoi.
Comme sur Wedy, ils se déplaçaient dans des sphères de verre, sur des rails invisibles.
Lue avait dû utiliser son 17ème sens, pour avoir accès à un plan télépathique particulier, afin de contacter Dler pour lui faire part des bizarreries vibratoires qu'elle ressentait. Un léger ronflement dans son aura de vitalité. Elle en détermina la fréquence. Voulait-on perturber ses pouvoirs, ou les diminuer ?
Mais peut-être que de retour sur sa planète, le phénomène disparaîtrait…
 Dler reçu le message et fit part des remarques de sa compagne à Ack, avec qui il devait faire un point sur l’augmentation des actes d’espionnage un peu partout dans l’Empire.

 La coupole des 110 sages de Ettas était éclairée par des dalles d’une lumière rose et or. La nuit venait de tomber et on apercevait une galaxie en spirale et ses soleils rouges dans l’immense ciel étoilé de Mud la capitale.
Deux étoiles doubles jaune et verte brillaient de tous leurs feux au nord d’un immense lac, sur lequel une forêt flottante d’arbres rouges donnait un aspect fantomatique au décor du soir.



 



 

Chapitre 3 :

Les Sages de l'Empire



Le soleil orange de Daro venait de disparaître derrière les immenses dunes de sable qui bordaient l’une des trois grandes villes de la planète.

Le vaisseau de l’amiral Kosa se posa sur la tour ouest du palais royal.
Suivi de quelques hommes, il se dirigea vers l’allée de cristal et l’escalator menant à la salle royale où l’attendait le roi Envir II. De grands arbres aux fleurs et feuilles violacées gardaient l’entrée du palais, en exhalant une odeur d’orange. Après être passé à travers l’anneau fluidique, dernier contrôle avant le trône du roi, Kosa et ses hommes s’inclinèrent, avant de s’asseoir sur des sièges s’adaptant automatiquement à leur anatomie. Les habitants de Daro étaient de tailles moyennes, avec un physique plutôt agréable, cheveux bruns, souvent barbus, la peau jaune-pâle, vêtus de combinaison jaune et de capes grises.
 " Nos leurres virtuels n’ont pas fonctionné, les espions, ont été détectés et traités comme de simples touristes, et nos armes sont inefficaces " dit Kosa,
« Ils sont très forts » répondit Envir II, « mais nous finirons par trouver la faille, soyons persévérants, c’est toujours payant. A présent, nous avons de nouveaux alliés qui semblent très intéressés par les ressources d’au moins une dizaine de planètes de leur Empire. Nos amis de la planète Wranns, semblent sur le point de découvrir certains de leurs très intéressants secrets »." Ils ont mis au point des humanoïdes très perfectionnés, capables de dévier leurs champs vibratoires et d’intercepter leurs informations mentales. Et certains de nos espions ont trouvé un cristal sur une de nos dernières planètes conquises, capable de les protéger des moyens de détection que nous connaissons."

"Les sages de la planète Runyas nous envoient des messages de paix et espèrent que les milliards d’habitants de la galaxie Maer, notre récente acquisition, seront bien traités, exposa l'un des officiers ».

« Nous n’avons pas besoin de leur morale, la galaxie du Diamant nous gâche la vie pour la suite de nos projets, répliqua Kosa. Nous finirons par les avoir.

Il faut maintenant faire vite, nos destroyers spatiaux ont repéré des pirates indésirables, qui pourraient bien convoiter la même chose que nous.

« Mais l’union fait la force, ces gens peuvent très bien nous servir, nous savons partager, non,.. ? » S’empressa d’ajouter avec un rire grimaçant, Asu le principal lieutenant de Kosa.

Mais le Commandeur n’était pas si tranquille que ça. Les bruits grandissants d’espionnages répandus un peu partout, et qui n’étaient pas forcément de son initiative, ne le faisait pas rire,… était-il en train de se faire doubler ?
Pour le roi Envir II, cela n’était même pas pensable !
 
 



Sur Gosan, les vents solaires de Balâa, son soleil bleu géant, se calmaient doucement en poursuivant son écliptique.
  Gosan était une planète moyenne d’eau, de sable, et peu de relief. Un gros satellite aux anneaux bleus et verts l'accompagnait dans sa rotation. 
Les deux tiers de ces habitants vivaient dans l’immense océan rose-vert recouvrant les trois-quarts de la planète. Ils faisaient partie de l’Empire de la paix, mais étaient souvent en guerre avec les habitants de la surface de leur planète, hostiles et barbares, allergiques à la sagesse de leurs compatriotes des fonds marins, pourtant de la même race qu’eux. En désaccord avec les sages, ils ne pensaient qu’à dominer à coup de technologie plus ou moins démoniaque.
 
Thar, l’un des sages de cet empire sous marin sollicitait souvent l’aide des autres planètes. Depuis que la reine rebelle avait essayé de décimer les grands oiseaux sur qui ils se déplaçaient à la surface de la planète. Épisode douloureux durant lequel les oiseaux paniqués, piquaient et attaquaient tout le monde. Rétablir leur confiance, ne fût pas facile.
Redoutée des rebelles, la déesse d’or Kùra était la mieux placée pour intervenir rapidement.
Mais Hanias, la reine des rebelles de Gosan était de plus en plus persuadée qu’elle serait un jour maître de la situation, grâce à ses dernières découvertes et son alliance avec Envir II.
Elle avait sa petite idée sur la façon de placer ses nouveaux espions un peu partout. Ses vaisseaux spatiaux étaient les plus perfectionnés, les mieux armés et ses mercenaires n’avaient nullement peur de jouer au chat et à la souris avec quiconque.
Elle pouvait prêter main forte à Kosa contre ces sages ridicules qu’elle considérait comme arriérés et qu’il fallait donc faire disparaître.
En commençant bien sûr par ceux de sa propre planète. Jusqu’à maintenant elle n’avait pas réussi, mais elle était résolument optimiste. Après quoi, elle pourrait concevoir d’autres ambitions sur d’autres territoires riches en minerai et énergies de toutes sortes en visant particulièrement Cooù, le territoire de Kùra. Cette déesse d’or l’énervait au plus haut point.
Elle avait eu l’audace d’essayer une alliance avec la déesse, la réponse fut des plus inattendue, alors que Thar l’un des sages de l’Empire sous-marin demandait un coup de main. Un œuf laiteux immense et peu engageant partit de Cooù. Quelque temps après, il plut alors sur la planète Gosan un liquide incolore et inodore, mais d’une texture légèrement collante, et qui pouvait s’infiltrer partout, provoquant des dégâts considérables dans tous les objets et constructions matérielles même les plus étanches.
De quoi décourager les plus ambitieux.
Cependant ce n’était qu’un avertissement des prêtresses de Cooù qui avaient consciemment limité les dégâts. Ils seraient minimes, les habitants du continent vivant dans d’immenses tubes de verre horizontaux, les protégeant efficacement des vents, solaires de Balâa.



Hanias n’avait pas l’intention d’en rester là. Elle n’avait pas fait alliance qu’avec Kosa ; et elle profitait de ce que Envir II, n’avait pas encore complètement répertorié l’immensité de la galaxie Maer, qu’il venait de conquérir. La reine des rebelles avait prit de l’avance sur lui.

Elle savait que dans cette galaxie, elle pouvait se faire des amis, plein d’amis, grâce à une de ces dernières inventions technologiques extraordinaires de communication qui lui permettait des relations avec les pirates de la lointaine galaxie Ramus.

Et ça, Kosa et Envir II ne le savaient pas.. !

Thar et les sages de Gosan avaient bien flairé quelque chose d’inhabituel sur leur planète, et avec Hanias, ils s’attendaient à tout, mais impossible d’en savoir plus. Les 110 sages des deux grandes villes sous-marines décidèrent de se réunir.


 
Dler, Ack, Lue, Alcy, entrèrent en communication télépathique avec Thar et les sages de Bégan. Lue avait réussi à déterminer la fréquence d’un cristal inconnu qui perturbait sérieusement son aura de vitalité et certainement celle de très nombreuses personnes, le but étant d’empêcher précisément les contacts télépathiques.
 Les sages décidèrent d’opter pour une parade à la fois individuelle et collective, en utilisant la lumière de l’Esprit, fluide magnétique qui ne manquera pas d’avertir en urgence tous les sages de L’Empire. Après quoi, des mesures plus dissuasives s’imposeraient sans doute.
 
Gial, l’un des sages de Wedy, sa compagne Mooral, prêtresse de la planète Cooù et leur fils Jov, téléportés sur Cooù, arrivèrent dans le sas de lumière du palais de dalles roses soufrées et opalins de la déesse Kùra.
Ce lieu était-il de la même nature que les étoiles... ? On percevait ici la mémoire du monde, à travers les dalles de cristal et de sève des végétaux formant un immense mandala qui est pour l’humain le moyen de retourner à l’Unité.
A chaque passage sur cette planète, Gial sentait le moment opportun d’utiliser les sciences divines enseignants la pratique de l’énergie rayonnante des lois de l’Univers, plus ici que partout ailleurs.
C’est ici que l’on ressentait la grande loi du mouvement et du karma des étoiles. C’est pourquoi cette planète était considérée comme sacrée avec une dizaine d’autres où trônait un immense temple, dans lequel les prêtresses ritualisaient les soleils,  les satellites, les lunes, et tous les éléments de toutes les planètes de la galaxie du Diamant. Cela faisait partie du cycle d’Age d’Or à transmettre aux humanités du cosmos.
Il était facile de comprendre la convoitise que suscitait cette planète merveilleuse.
Un soleil, disque d’or solaire et un autre, plus lointain, bleu-violet éclairaient une nature luxuriante, des arbres d’un vert translucide, des jardins suspendus, et à l’horizon, une immense mer bleu opale et ses îles musicales.
Des oiseaux, des animaux tranquilles de toutes tailles se promenaient partout dans une parfaite harmonie de niveau ultra pensant. L’atmosphère était douce et parfumée d’une odeur de fruits exotiques. Planète ovoïde de taille moyenne, elle ne comportait pas de capitale. Sept villes, réparties au nord et au sud d’une mer calme et colorée.
Des humanoïdes espions ultra perfectionnés, avaient été détectés récemment par les oiseaux lyre, mais pour exploiter quels secrets ? Tout le monde était le bienvenu sur Cooù,… !!
Les tricheurs humains mal intentionnés, ne restaient généralement pas longtemps sur la planète, comme sur toutes les planètes de l’Empire d’ailleurs. Pris de tremblements et de maux divers, l’envie de fuir les lieux aussi beaux soient-ils, était très forte. Leurs récepteurs corps/ âme/ esprit n’étant quasiment jamais en résonance avec les points de protections géopathogènes.
Les habitants de Cooù étaient tous très beaux, très sereins.
Arrivés au troisième cycle de rotation de leur planète, ils ne vieillissaient plus. Ils avaient la faculté de quitter leur corps physique en pleine conscience, lorsqu’ils avaient reçu le codage des archétypes immémoriaux de la Création Divine et de l’Age du Diamant.

Ceci pour une réincarnation encore plus riche, afin de spiritualiser la matière dans la création entière.


 Kùra reçu le couple et l'enfant avec une coupe de fruits violets, qu’ils dégustèrent assis sur des sièges mous et légèrement vibrants.
La déesse Kùra était aussi belle que sa planète, peau dorée, chevelure brune aux reflets verts, bandeau fin de cuir rouge autour du front, yeux bleus rose transparents. Vêtue d’une longue robe blanche, à trois nuances qui la faisait briller différemment selon l’endroit où elle se trouvait, Kùra portait aussi des colliers de perles roses. Elle était sans aucun doute la déesse d’or.
Mais elle n’était que la représentante de sa planète. Il n’y avait pas d’idolâtrie ou d’admiration particulière des habitants de Cooù envers sa personne. Les 108 Seigneurs des Secrets lui avaient attribué le titre de Déesse d’Or pour sa beauté et sa sagesse. Cela ne dérangeait personne sur sa planète.

Aux yeux des habitants, c’était sans aucun doute mérité. Elle n’était pas irremplaçable, et quelqu’un d’autre prendrait sa place, le moment venu.

Ils burent un liquide bleu dans une coupe transparente et décidèrent accompagnés de deux prêtresses, et d’un pilote d’astronef vêtu d’une combinaison argentée, d’intégrer une petite salle blanche à trois écrans de verre, pour discuter de la situation d’espionnage que subissait l’Empire.

Jov, fils de Gial et de Mooral, bien que très jeune, n’était pas exclu de la discussion. Sur Cooù, les champs informationnels s’enseignent très tôt aux enfants, et Jov pouvait donner son avis sur tout ce qui concerne sa planète et l’Empire de la Paix.

Pour l’heure, il s’agissait de confirmer une fois de plus, que plusieurs planètes de l’Empire étaient convoitées par Envir II, la reine Hanias, et sûrement par d’autres, de la galaxie Maer, récemment conquise par Envir II.
- « Nos moyens de défense sont pour l’instant très efficaces et pacifiques, confirme Kùra, mais nous devons nous attendre à quelques surprises. Le rapport de Dler confirme une tentative de perturbations importantes dans nos moyens télépathiques de communications.
 Les sages de Gosan ont décidés d’utiliser l’électron lumière intérieur/extérieur, Lumière de l’Esprit, pour les transferts d’informations, c’est une très bonne chose…. »
- « Nous devrons peut-être ouvrir la 7ème porte de la Connaissance, » dit Gial.
 


CHAPITRE 4



De nouveaux despotes




La reine Hanias avait souhaité rencontrer Kosa.

Son vaisseau oblong se posa sur Daro à proximité du Palais Royal. Escortée par Kosa et ses hommes, ils se dirigèrent vers l’allée de cristal, afin d’être reçus par Envir II lui-même.
Elle n’en demandait pas tant, était-ce parce qu’elle était porteuse d’informations importantes. ?
Hanias, comme le peuple de Gosan était de taille moyenne, la peau grise, sans cheveu, de gros yeux verts, des évents sur le cou, des mains à trois doigts palmées, anatomie qui lui permettait de vivre aussi bien à la surface d’une planète, que dans l’eau. Tunique rouge, elle portait un tube à la ceinture, qui ne pouvait être qu’une arme.
Elle ralenti le pas pour admirer la végétation et la beauté des lieux. L’air était doux et parfumé, une pluie fine commençait à tomber.
Elle laissa son arme sous un portique avant de franchir l’anneau fluidique de sécurité.
Elle s’inclina devant Envir II, ravi de la rencontrer pour la seconde fois, et qui lui souhaita la bienvenue. Le roi portait une tenue de fourrure animale vert clair et blanche, et une grosse médaille bleue triangulaire sur la poitrine.
Ils discutèrent longtemps décontractés, assis confortablement devant une boisson moussue. Certes, les espions humanoïdes chargés de récolter les innombrables vibrations des différentes planètes du système avaient été détectés.
Mais le cristal perturbateur de communication, trouvé sur une nouvelle planète, jalousement gardée secrète par Hanias, ce qui ne plaisait pas du tout au Roi de Daro, s’avérait efficace.
Etait-ce suffisant pour lancer une nouvelle attaque surprise contre l’Empire. Peut être, car, Hanias avait aussi trouvé une planète de l’Empire qui présentait une entrée plus vulnérable du bouclier de protection selon elle et ses médiums.
Il fallait bien commencer par un bout.
Hanias et Kosa avaient prit le temps d’observer les planètes de l’Empire durant le trajet permettant d’aborder la planète Hâs. Ils avaient très peu utilisés leur propulsion hyper-hadronique, et s’étaient déplacés par vague, afin de ne pas trop attirer l’attention.
L’attaque fut fulgurante et la planète Hâs plus souvent dans la pénombre que dans la lumière de son soleil, subit de sérieux dégâts à hauteur de l’équateur. Hanias et ses médiums avaient vu juste. Les fréquences perturbatrices des nouveaux cristaux de brouillage et le choix d’une région sablonneuse, c’était bien vu. Car ce sable noirâtre bizarre pauvre en silice n’était pas le meilleur condensateur d’amplification pour ce brancher sur le minéral.
Ce choix avait eu raison de la rapidité de décision des sages de Hâs.


D’autant plus que cette région était peuplée par les Hojô, peuplade archaïque sans défense qui refusait tout contact avec le reste de la planète, et vivaient plus ou moins en autarcie avec seulement quelques échanges commerciaux de nourriture, rien de plus.
Mais pour les sages de l’Empire, pas question de laisser tomber les Hojô, qui demeuraient des êtres doux et pacifiques. On aurait dit, que sans vraiment le savoir, l’ennemi profitait de leur faiblesse. Beaucoup d’entre eux périrent sous les nouvelles armes de Kosa.
La réponse bien que tardive, ne se fit pas attendre davantage qu’une rotation de la planète, lorsque Kosa avait projeté d’atterrir.
Les sphères rougeoyantes que Kosa connaissaient déjà, avaient fait leur apparition autour des vaisseaux. Jusqu’à maintenant toujours pacifiques et observatrices, les sphères se mirent à fondre sur les vaisseaux, coulant en liquide visqueux, compromettant toute visibilité pour les pilotes et instruments de bord. Plus les vaisseaux accéléraient, plus le liquide devenait opaque et lourd.
Hanias ne dû son salut qu’à la fantastique accélération de son vaisseau en vitesse supracosmique. Tandis que bon nombre d’appareils entraient en collision, où allaient s’écraser sur la planète Hâs. D'autres se perdaient dans l’espace.
Les assaillants durent déchanter, et ceux qui le pouvaient encore firent demi-tour à pleine puissance.
 
Les sages avaient réagi juste à temps, avec plus de trente milliards d’habitants de l’Empire, l’alliance cosmo tellurique et tous les êtres vivants vibratoirement réceptifs. "Dans l’Empire, les mondes se superposent et ne s’ignorent pas" avait déclaré la déesse Kùra.
Le vaisseau de Kosa était très endommagé et dérivait dans l’espace, sans visibilité et sans communication. Il ne dû son salut qu’à la reine Hanias. Elle avait encore besoin de lui, et fit son possible pour le retrouver.
 
Comb était un véritable corsaire. Cela plaisait fortement à Hanias. Dernier venu de la galaxie Ramus, il allait devenir son allié le plus fidèle, mais aussi le plus cruel. Il venait de s’octroyer vingt sept des planètes les plus riches, et pouvait désormais imposer ces lois commerciales à travers une bonne partie de sa galaxie. Ces derniers vaisseaux pouvaient tous voyager très vite, grâce à la maîtrise de nouveaux champs magnétiques en spirales.
Comb était un habitant de Oukmos, planète pourvue de villes gigantesques. Grand, la peau lisse vert-jaune, un œil supplémentaire au milieu du front d’un visage triangulaire, cheveux roux très courts, vêtu seulement d’un cache sexe, il n’avait jamais froid, et adaptait très vite son corps à toutes les situations physiques et physiologiques de l’endroit où il se trouvait.
Avec ses deux cœurs, il pouvait rester sous l’eau très longtemps. Huit doigts à chaque main et doté d’une grande force, il n’avait peur de rien. Il possédait une arme en forme de boule en bandoulière, ainsi que deux cadrans à chaque poignet. Toujours accompagné de sa compagne Tamy, vêtue d’une tunique jaune pâle.
Avide de pouvoirs et de richesses, il espérait bien continuer ses conquêtes dans les autres galaxies. Après avoir reçu les informations sur les sages de la galaxie du Diamant, il ne put s’empêcher de sourire et de prendre l’invincibilité de l’Empire de la paix pour des rumeurs de pacotille. Pour lui, il y avait toujours moyen de vaincre, et pour cela, il n’hésiterait pas à s’allier, même provisoirement avec Envir II et Hanias. Après quoi, il aviserait… !
Il avait désormais des armes redoutables, des vaisseaux appropriés, et prenait quand même la sage précaution de faire une seule et unique fois des somations avant d’attaquer.
Ses espions lui avaient rapportés les ambitions de Kosa et Hanias, et, pourquoi pas, une possible collaboration avec les habitants de la galaxie Maer pour conquérir les richesses de la galaxie du Diamant. Et puis, cette déesse d’or et sa planète Cooù l’intéressaient particulièrement.
Tout cela restait son principal objectif, mais il préférait attendre un peu et observer les méthodes employées par chacun.
Seule Hanias connaissait son existence et son hégémonie dans la galaxie Ramus. Grâce à de nouveaux moyens de communications et de propulsion de ses vaisseaux, elle avait franchi l’énorme distance les séparant.
Elle étudiait la possibilité d’établir une base sur une planète, propice à des rendez-vous secrets et improvisés.
 
Il faisait très froid sur la planète Ettas lorsque les sages, représentant les groupes de planètes de l’Empire, arrivèrent de leur téléportation dans le sas de lumière du palais souterrain de Mud, la capitale.
Ack, les reçut pour un moment de détente bien mérité, avant l’importante réunion qui devait aboutir à la stratégie de défense contre les nouveaux envahisseurs potentiels signalés un peu partout. Cette fois-ci, la légitime défense s’imposait, l’utilisation du 5ème espace-temps de l’esprit fut évoquée pour l’accumulation, l’augmentation d’énergies, et les transferts d’informations. On ne rigolait plus.

Les téléportations seraient limitées, chacun devait se brancher sur les courants planétaires de chaque planète et en interpréter les signes codés en vibrations particulières.

Les moyens de communications standard habituelles seraient utilisés pour les approches dans les banlieues planétaires concernées.

La déesse Kùra qui faisait partie de la délégation des sages sur Ettas, prit la parole, et suggéra un plan secret à utiliser en dernier recourt .Il n’était plus question de transiger, car elle pressentait une méthode d’attaque inhabituelle, qui aurait sans doute lieu en même temps dans plusieurs endroits différents, même très éloignés les uns des autres.


Gial et Dler, venaient de traverser Mud, la grande capitale de Ettas avec le spatio-train.
L’hiver était glacial, mais une grande foule attendait patiemment d'accéder au gigantesque marché couvert d’échanges d’objets de toutes sortes, du plus banal, aux serviteurs de haute technologie. C’est ainsi que fonctionnait une grande partie des planètes du système.
 
Les deux sages arrivèrent au palais souterrain avec le plan secret préconisé par Kùra.
Tout allait très vite lorsqu’il s’agissait d’échanger des informations dans le même champ magnétique et simultanément sur plusieurs plans en même temps.






Chapitre 5


Échec et mat





Deux attaques simultanées avaient éclaté loin l’une de l’autre dans l’Empire. Les nouvelles armées de Kosa et Hanias réunies avaient provoqué de gros dégâts, notamment aux pôles de deux planètes, où les attaquants voulaient construire des bases.
Mais leurs ambitions démesurées allaient leur coûter cher.
Hanias proposa d’envoyer sur un des soleils une arme terrible, capable de le faire exploser, ou de l‘endommager gravement, car elle savait que les sages se branchaient sur l’énergie solaire pour fabriquer mentalement un bouclier magnétique puissant.
Ainsi, le faisceau-missile se dirigea à une vitesse folle vers le plus lumineux des 2 soleils. C’était presque réussi. Quand soudain, à mi distance du but, le missile fit brusquement demi-tour, comme un boomerang avec un angle de retour incroyablement court, et repartit à l’expéditeur ! Kosa n’eut que le temps de le diriger dans un couloir magnétique de repli avant qu’il ne leur revienne en pleine figure.
Hanias, qui ne connaissait pas vraiment l’invulnérabilité de l’Empire, autre que sur sa planète, était sidérée !
Tous les faisceaux lumineux indiquant les points d’atterrissages sur toutes les planètes, avaient disparus. Les sas de téléportation étaient réservés aux habitants des planètes numériquement majoritaires qui sans hésiter, passaient d’une planète à l’autre, pour assurer un équilibre très important à assurer. Tout se passait très vite, sans précipitation. Les 110 sages de chaque planète étaient réunis et s’alignaient pour l’envoi des signes codés dans les espaces-temps verts et bleus, préconisés par Kùra. Les règnes du minéral, végétal, animal étaient immédiatement en alerte sur chaque planète et chacun à leur façon. La plupart des habitants avaient disparus des surfaces visibles, la défense s’organisait sous terre, sous les forêts, dans les fleuves, dans les mers et océans. Et surtout au sein du minéral, des grottes et gisements, et des énergies telluriques et volcaniques.
Deux autres attaques eurent lieu sur Tajoo, que les espions ennemis avaient jugées stratégique.
Effectivement, c’était justement pour cela que cette planète était plus invulnérable que les autres et c’est aussi pour cela que d’autres moyens terrifiants furent utilisés par les envahisseurs, qui s’attendaient à affronter une flotte de vaisseaux et d’armée spatiaux.
Mais le coup de main pour les habitants de Tajoo, vint de très loin. Il fut très rapide et insaisissable. Kùra, encore elle, et ses liquides semi-visqueux sous forme d’œufs géants.
A la tête de l’attaque, Asu, un des lieutenants préféré de Kosa, dû faire face pour la première fois à cette purée inattendue.
Mais Kosa et Hanias qui avaient affrontés cette situation avec les sphères rougeoyantes, avaient mis au point une protection que Asu allait devoir expérimenter.
A ceci prêt, que les prêtresses de Cooù avaient elles aussi prévues quelques petits changements désagréables pour l’ennemi. La consistance du liquide changeait sans arrêt, et il était quasiment impossible de s’en défaire. Il résistait sans problème au froid spatial.
Les éclairs bleus qui sillonnaient les vaisseaux attaquants, et qui devaient les protéger de cette poisse, furent inefficaces. Asu dû battre en retraite.
Comment cette chose pouvait-elle garder une telle consistance dans l’espace, et être aussi efficace. Comment était-elle fabriquée ? Comment voyageait-elle aussi vite ?
Le lieutenant Asu était très impressionné, car visiblement cette arme n’était pas vraiment destinée à tuer, mais à déstabiliser avant tout. Peut-être valait-il mieux être amis plutôt qu’ennemis avec les expéditeurs de ce genre de cadeau !
Et cela voulait-il dire aussi que ces êtres de l’Empire de la paix étaient quasiment invincibles ?
Mais de toute façon, Kosa et Hanias n’avaient pas terminé leurs séries d’attaques…
Tous ces évènements vinrent aux oreilles rondes de Comb. A nouveau perplexe, il se dit qu’un pirate comme lui ne se laisserait pas surprendre par ce genre de parade défensive. Il pensait vraiment avoir les armes et armées adéquates. N’avait-il pas conquis la galaxie Ramus avec une certaine facilité ?
Ces plans d’attaques étaient beaucoup plus subtils, ces infiltrations d’androïdes un peu partout, lui avaient fournis beaucoup d’informations. Il savait précisément quelle planète attaquer, et quand il fallait le faire.
Il n’avait rien dit à la rebelle de Gosan mais il attendait son tour, et n’était pas du tout pressé de connaître Kosa.
 
 
Envir II avait vaguement entendu parler de l’existence de Comb. Des pirates comme lui, il y en avait plein les galaxies ! Et il fallait parfois se résoudre à faire appel à eux pour solutionner certains problèmes. Après quoi, avec quelques propositions commerciales alléchantes, il était relativement facile de s’en débarrasser. Ce genre de troc était très courant.
Mais tout ce savait et Envir II chargea Kosa de se mettre en relation avec Comb, si possible par l’intermédiaire de Hanias.
Celle-ci accepta car leurs défaites dans la conquête de la galaxie du Diamant, ne pouvaient continuer, et elle se doutait des ambitions cachées de Comb. Il valait mieux être associé avec lui, que contre lui.
Ce dernier ne s’attendait pas à un contact aussi rapide, mais accepta un rendez-vous sur une planète qu’il choisit et qui semblait inhabitée.
Ils se retrouvèrent dans une grotte aménagée et secrète, tandis que des typhons de sable soufflaient dans une chaleur étouffante et inhospitalière. Avec ses trois satellites, cette planète tournait vite, et seul Comb su approprié son corps physiologiquement à la situation. Tandis que les autres avaient besoin d’équipements spéciaux. Était-ce l’immense soleil rouge qui brillait au zénith ou la présence de Comb qui ne lui plaisait pas, toujours est-il que Kosa ne se sentait pas très à l’aise.
Comb ne laissa pas à ses invités le temps d’exposer un plan. D’entrée, il imposa le sien, comme étant bien sûr le meilleur et le plus efficace.
Soit, il avait en main des armes que les autres ne connaissaient pas, une détermination sans faille, et pas du tout l’intention de transiger avec qui que ce soit.
 
Comb allait commencer par l’attaque en force de la planète Cooù, puisque elle semblait être le point fort de l’Empire. Il venait d’entrer par communication holographique avec Kùra pour lui faire une sommation d’attaque. En général, il ne s’intéressait pas aux femmes qui n’étaient pas de sa race.
Mais l’intérêt qu’il porta soudain à cette déesse d’une extraordinaire beauté, augmenta lorsqu’il su que sa planète était elle aussi le plus beau des joyaux à des années-lumière à la ronde. !
Le troisième œil de Comb n’impressionna nullement Kùra, bien qu’elle perçu un pouvoir développé de télépathie.
Mais ce type ne lui plu pas du tout.
Elle vit en lui un despote prêt à tout pour parvenir à ces fins, et conquérir l’univers sans scrupule, uniquement pour la gloire et les honneurs.
Kùra, dans sa tunique bleue et or restait d’un calme qui impressionna son adversaire. Elle lui demanda avec un large sourire de compassion, pourquoi il lui voulait du mal, alors qu’ils ne se connaissaient pas,… !
Comb ne répondit pas et lança immédiatement une flotte entière sortie d’un espace temps à trois endroits de la planète, le plus prêt possible de sa surface pensant que l’effet de surprise serait total.

Le troisième œil de Comb lui permit de voir le dôme de protection de la planète et il n’en revint pas.. ! Ce dôme était composé de bizarreries qui semblait être du corail rouge, des feuilles violettes, des pierres plates, et d’une multitude de matières qu’il n’identifia pas, et qui étaient plus ou moins transparentes. Toutes ces matières se mouvaient dans tous les sens en une fine épaisseur et changeaient de textures et d’altitude très rapidement. Sans la vision de son troisième œil, le dôme restait parfaitement invisible à Comb..

Mais il fût encore plus surpris, lorsqu’il s’aperçut que ses armes de destruction ne perçaient nullement cette invisibilité. C’était tout simplement incroyable. Il n'avait jamais vu ça !!


Pendant ce temps et simultanément, Kosa et Hanias attaquaient deux planètes stratégiques de l’Empire, avec le même insuccès.

 
Les 77 milliards d’habitants de la galaxie du Diamant étaient une fois de plus en résonance, par l’intermédiaire du fluide magnétique qui circule à travers le temps et l’espace, accompagnés par les forces minérales, végétales, animales, telluriques et électriques de chacune de leur planète et soleils.
Mais ces attaques étaient trop virulentes pour ne pas utiliser la légitime défense. Et là, ça se gâtait franchement pour l’adversaire, surtout lorsque toutes les forces de l’Empire conjuguées montraient leur savoir faire de coordination, et d’efficacité. Les sphères rouges toujours en observation en banlieue planétaire, devaient cette fois-ci causer beaucoup de dégâts.
Toujours insaisissables par l’ennemi, elles fondirent sur les vaisseaux, devenant tantôt liquide, tantôt solide, de vraies sangsues… !
Comb, guettait l’arrivée éventuelle de ce fameux œuf cosmique à chaque fois salutaire pour les agressés.
Arriverait-il d’une autre planète que Cooù ? Normalement les nouveaux boucliers ovoïdes devaient protéger ses vaisseaux.
Il n’attendit pas longtemps, un liquide venu de nulle part se mit à geler au contact des attaquants.. !
Les boucliers furent efficaces, mais limité dans le temps. Toute la flotte disparut dans un espace-temps de repli.
 
 C’est sur la planète Myror que le système de cohésion harmonique en vigueur sur pratiquement toutes les planètes de l’Empire avait été institué par les hommes-oiseaux il y a 878 cycles.
Au grand désespoir des autres galaxies, ce système avait exclu le pouvoir de l’argent, des banques, des flux monétaires galactiques de toutes sortes, susceptibles d’entraîner la corruption et le despotisme de domination.
Tout était basé sur l’échange, le don, la partialité et la solidarité.
Chaque personne, chaque famille recensée recevait de quoi assurer ses premiers échanges. Entre autres, deux cent disques d’un platine très spécial.
Un disque ovoïde, qui orienté face aux soleils, d’une certaine façon, faisait office d’ordinateur tous usages. Il suffisait d'y fixer un petit boîtier.
Bien que ne fonctionnant que sur une dizaine de planètes, on pouvait échanger ce disque contre une foule de choses.
Une énorme quantité d’eau dynamisée ou de fruits et légumes répartis dans les saisons, un kopp, animal domestique mais libre, moitié chat moitié chauve-souris, télépathe et très fidèle, il fera en sorte que vous n’oubliiez rien durant toute votre vie. A moins que vous référeriez un hacob, arbre consentant, capable de vous fournir durant toute votre existence des rations protéiniques de sa délicieuse écorce.
Des cabines de gestions enregistraient vos transactions pour gérer et renouveler immédiatement vos choix dépendants des ressources de la planète.
D’immenses marchés, dans chaque grande ville permettaient le libre échange, jusqu’à la moitié d’une habitation en kit, des fruits, des légumes, une bulle de transport ou des vêtements à volonté… !
Rien n’était perdu. D’un centre souterrain, un laser solaire réduisait occasionnellement le peu de déchets en cendres, recyclées dans les cratères de volcans consentants.
Myror était une grosse planète éclairée par deux soleils jumeaux et leurs 7 satellites. Trois petits océans s’étendaient à sa surface, mais circulait un incroyable réseau de grands fleuves, rivières, et de cascades vertigineuses.
 Impossible de ne pas se rendre compte que cette planète vivait, palpitait, à travers ses montagnes, ses sables bleus, ses forêts, ses saisons de pluies froides et chaudes et ses geysers de vapeur d’eau bleutée..
Les hommes-oiseaux, habitants de Myror, étaient les plus anciens de la galaxie du Diamant. Une grande sagesse les habitait.
Ils vivaient de très peu et étaient toujours soucieux des besoins des autres, parfaitement conscients de la diversité de chacun et composés de trois races différentes.
Comme sur les autres planètes, les 110 sages désignés se réunissaient sous un dôme de verre.
La plupart des habitants vivaient dans les grands arbres, mais aussi dans des villes suspendues aux habitations translucides.
Quelque soit la taille des planètes, les hommes-oiseaux avaient institué le système des deux mille volontaires, renouvelables qui géraient les besoins et ressources sur chaque planète. Pas de gouvernement proprement dit. Des marchés avec d’autres galaxies avaient parfois lieu pour échanger des minerais, des technologies, et des végétaux. L’or et les diamants n’avaient de valeur que leur beauté propre. Rien de plus..
Ces systèmes fonctionnaient bien, mais des milliers d’habitants de diverses planètes de l’Empire avaient tenté d’aller voir ailleurs ce que pouvaient donner d’autres modes de vies.
Beaucoup d’amateurs étaient revenus, déplorant le manque de cohérence et le manque d’harmonie des autres systèmes.
Car sur Myror, comme dans toute la galaxie du Diamant, il n’y avait pas de riches goujats orgueilleux ou de pauvres pleurnichant.

 Tout le monde y trouvait son compte, lorsque le maître mot était bien intégré, la sincérité.

Les tricheurs étaient vite repérés et priés de quitter les lieux, non pas par une autorité établie, mais par les groupes de solidarité. Chaque groupe avait une mission très précise, pour une période définie.

Après quoi, un autre groupe prenait le relai. Ainsi, tous les habitants étaient impliqués dans la gestion et organisation de leur planète respective. Et ce principe de base, était pratiquement le même pour toute la constellation à quelques variantes près. Que ce soit pour l’habillement, la nourriture, les gestions planétaires, les déplacements, les habitations ou autres, les habitants savaient tout faire, à tour de rôle, y compris piloter des astronefs.
Seules les conceptions de hautes technologies étaient assurées par les mêmes têtes pensantes.
La durée de leur existence était réglée par leur système planétaire et était très variable d’une planète à l’autre.
Les informations matière-énergies évitaient toutes maladies, dès l’instant que l’harmonie avec les éléments constituants était continuelle et respectée par tous.
Au centre de chaque capitale planétaire, trônait un immense amphithéâtre, ou chaque habitant pouvait exercer ses talents artistiques les plus variés.
Cela donnait lieu à des idées hétéroclites très fructueuses, inventives et reconductibles. Pas de corruption, pas de bataille d’ego, que la joie d’être non pas le meilleur, mais le plus astucieux pour le bien de tous.
Les femmes, les enfants, et même certains animaux participaient à l’élaboration de cette société particulière, qui n’avait qu’un but,… maintenir l’âge d’Or encore longtemps, très longtemps !
Ainsi un jeune garçon venu de la planète Ettas, ventait les qualités de son instrument de musique tout récemment inventé pourvu de tonalités différentes que l’on pouvait mélanger à souhait grâce à trois parties amovibles emboîtables, et qui donnait des sons et des échos inattendus et surprenants.
Il souhaitait l’échanger contre un bâton de survie, très dur, que l’on pouvait déplier et qui devenait une immense feuille, servant à s’abriter efficacement. Fixé en bandoulière, il permettait de flotter sur n’importe quelle étendue d’eau. Tout ça n'était pas de la haute technologie, mais simple, efficace, et utile à tout le monde.

Les marchés d’échanges et les amphithéâtres étaient la clé des fonctionnements matériels, culturels, et de la pérennité du cycle d’âge d’or basé sur la confiance, l’honnêteté, et la joie solidaire des habitants de la galaxie.
Les rapports avec les éléments et les règnes de la nature étaient fusionnels et primordiaux, puisque les consciences planétaires, planètes, soleils, espace-temps, faisaient partie des champs informationnels constitutifs à chaque système. La question du respect des habitants pour tous les êtres vivants ne se posait même pas. Chacun ayant un rôle capital à jouer, dans les fonctionnements logiques de l’Age d’Or.


Dans la constellation du Diamant, le temps était fractionné, et orchestré par les rotations planétaires et solaires, en cycles de rotations, et en repères saisonniers. Mais aussi en couleurs sur certaines planètes...







Chapitre 6



Le Nouveau venu





Un groupe de solidarité venait de changer de fonction comme le faisaient tous les habitants de Mud, capitale de la planète Ettas.

Affectés au sas de téléportation, les vingt et un hommes et femmes, pourtant habitués aux nombreuses surprises d’apparences physiques ou autres qu’offrait la diversité des races de l’Empire, virent arriver un humanoïde rouge de peau, petit, et pour le moins surprenant.

Comme il se doit, il fut accueilli avec des fleurs et des fruits de bienvenue.
Surpris par cette petite réception, il se mit en lévitation dans une posture en forme de boule qui pouvait correspondre à un remerciement.
Concentré, il cherchait visiblement un contact télépathique qu’il ne parvenait pas à stabiliser. Le traducteur que l’on lui mit autour du cou ne fonctionna pas.
Pourvu de vêtements très amples faits d’une matière bizarre, tantôt brillante, tantôt mate et foncée, propice au mimétisme, certaines positions de son corps, le faisait presque disparaître.
Il sourit et se présenta enfin par télépathie à l’une des femmes chargée de l’accueillir. Il était ravi d’être là, il venait de très loin par les espaces-temps de l’esprit, ce qui était très rare, et qui surprit les habitants de Mud.
Sept doigts très longs à chaque main, dont les index étaient très particuliers, pas de cheveux, il dit s’appeler Shogg et vient de la planète Togon, dans la 3ème constellation du Cygne.
Pas du tout étonné des quatre bras des habitants et du décor de la capitale de la planète Ettas.
Bien que très accueillante, la délégation avait bien l’intention de lui demander quelques précisions sur son voyage et ses intentions futures. Pourquoi était-il seul, c’était rare pour un si long voyage, comment connaissait-il les espace-temps de l’esprit, y avait-il d’autre races rouges dans sa constellation ?
Des questions toujours très amicales, mais indispensables aux voyageurs lointains et inconnus, non répertoriés par le Serviteur; sorte d’ordinateur géant à moitié fabriqué, et moitié végétal qui ne manquerait pas d’analyser une partie de ses intentions.
Mais Shogg était très coopératif et expliqua tranquillement son cheminement sur la vibration d’Amour universel qu’était l’espace-temps de l’esprit, fort de ses connaissances sur les fluides magnétiques circulant à travers l’espace.
Ses pouvoirs télépathiques l’avaient magnétiquement téléporté au bon endroit et il répétait qu’il était ravi de rencontrer des habitants évoluant paisiblement dans l’Age d’Or.

Togon sa planète, était la seule d’un système à trois soleils et une centaine de planétoïdes. Il ne faisait jamais nuit, et il y régnait une chaleur extrême, à peine supportable pour ses milliards d’habitants constitués de deux races différentes. Il affirma que tous étaient des sages très évolués qui devraient tôt où tard chercher une planète habitable supplémentaire pour leurs générations futures. Ils fonctionnaient eux aussi en unité avec les courants telluriques et les règnes de la nature de leur planète géante.
Les Togons rouges ne mangeaient presque rien, pouvaient jeûner très longtemps et dormaient très peu, ce qui leur conférait une très grande résistance.
Voyager seul n’était pas un problème pour Shogg, qui se disait ambassadeur des terres musicales de sa planète. Comme sur Mud, le temps n’existait pas, les évolutions planétaires et solaires servaient de points de repères aux habitants sous forme de cycles orchestrés de façons très précises.


Accompagné et téléporté sur une douzaine de planètes de l’Empire, Shogg eut l’occasion de faire connaissance avec les modes de vie des habitants, et des 110 sages de chaque planète ; ainsi que de leur façon de faire face à une adversité envieuse et barbare venue des étoiles.




LA FAILLE :





Trois cycles plus tard, spécifiques à la planète Tajoo, Shogg fut invité par Jokel l’un des fils de Dler.
Le garçon fut tout de suite surpris par l’indifférence de Shogg envers les animaux de sa planète, si importants à ses yeux de jeune garçon.

C’est en présentant son Koop, animal domestiqué, que Shoog dévoila une partie de son vrai visage à l’enfant. Il n’avait pas saisi la longueur d’onde télépathique de l’animal fidèle et dévoué, tout simplement parce qu’il n’aimait pas les animaux.

Le Koop décrit précisément à Jokel par télépathie, ce qu’était en réalité le voyageur rouge. Un être perfide et calculateur, venu chercher le moyen de conquérir l’Empire. Patient, le soi disant sage observait et enregistrait les noms, planètes, et galaxies des ennemis de l’Empire de la Paix, sans doute dans le but de les contacter.

Jokel ne dit rien et ne fit apparaître aucune émotion.
Mais Shogg intercepta le barrage mental de l’enfant, et le Koop également. Il sauta sur les genoux du Togon pour faire diversion. Ce dernier fit un effort surhumain pour supporter le chat chauve-souris. Puis le garçon attendit sagement ses parents en présentant des activités considérées comme secondaires à son invité, toujours très allergique à l’animal domestique, qui se plaisait à être particulièrement câlin envers lui !




Le Koop était réputé pour son incroyable mémoire et surtout son pouvoir de communication aux règnes de sa planète.

Shogg bien que très habile était désormais grillé. Comment avait-il emprunté le deuxième espace-temps de l’esprit, comment était-il passé d’un système à l’autre, alors qu’il n’aimait pas les animaux, qu’il avait soigneusement évités jusqu’à maintenant. Pour emprunter ces "couloirs de couleurs", il fallait absolument être en harmonie avec tous les être vivants de façon universelle. Cette harmonie vibratoire n’exigeait aucune restriction de dialogue, ou de communion entre les êtres et les différents règnes, quelque soit leur race, ou leur planète.

Les usurpateurs étaient généralement repérés très vite et priés de quitter les lieux. Mais cet invité devenu à présent encombrant était trop malin pour en faire les frais gratuitement.
Dler avait décidé d’être très discret pour envisager une suite qu’il ne fallait surtout pas précipiter. Il devait tenir compte des facultés de Shogg, identiques aux siennes. Et surtout, ce dernier savait maintenant beaucoup de choses sur la galaxie du Diamant.
L’idée lui vint de l’inviter sur Hâs, planète sur laquelle des animaux de toutes sortes évoluaient librement parmi la population dans une parfaite osmose depuis très longtemps.
Dler et Shoog venaient de quitter le tube de verre qui traversait Tifel, la capitale de Hâs.
Shoog ne tarissait pas d’éloge envers les habitants de la planète pour leur calme, leur sourire permanent, leur joie de vivre, leur façon de se déplacer dans ces tubes de verre silencieux, très rapides, et leurs immenses marchés d’échanges.
La capitale était superbe, habitations ovales translucides, de grands monuments en forme de flèches, captaient les énergies solaires sur les grandes places de la ville. Au centre de cette même ville, un grand amphithéâtre, et orienté aux six points cardinaux, les marchés d’échanges qui rythmaient la vie quotidienne, colorée et joyeuse de ses femmes, hommes, enfants, mais aussi, animaux de toute sorte qui se promenaient en complète liberté.
Dler remarqua très vite que Shoog les évitaient soigneusement. Il ne manqua pas de lui préciser dans une conversation que dans tout l’Empire de la Paix, on ne mangeait pas les animaux. Le règne animal s’autorégulait généralement sans problème avec les cycles planétaires, et le peu de carnassiers y trouvait son compte.
Les animaux savaient que les humains récupéraient leur peau, leurs plumes, leurs os, avec respect pour les utiliser subtilement dans la fabrication d’objets divers, et échangés dans les marchés.
Shoog ignorait ce mode de vie avec lequel il n’était pas forcément, voir, pas du tout compatissant. !
Alors que les deux touristes sortaient de la ville, un oiseau-lyre vint se poser sur l’épaule droite du Togon, le rendant mort de trouille, ce qui le fit se mettre immédiatement en boule et en lévitation. Dler capta sa retenue à ne pas être violent, il aurait pu réduire l’oiseau en cendre.
Tiens, pourquoi avait-il pensé cela ?
Le sage de Wedy le rassura, prit l’oiseau affectueusement et le remercia.
Mais cet atterrissage de l’oiseau sur Shoog précisément sur son épaule droite signifiait quelque chose de très précis. Shogg n’avait pas intercepté le message télépathique, faute de compatibilité vibratoire.
Dler minimisa l’évènement à son invité en s’excusant, mais ce dernier n’était pas très à l’aise.
D’autant plus que s’approchait de lui, un animal très étrange, huit pattes à ventouses qui certes paraissait très docile, mais qui ne le rassurait pas pour autant. Le Togon prit une posture de défense très étrange, les deux mains en avant, qui interpella le sage de Wedy.
Mais l’animal ne profita pas du désarroi de l’homme rouge, il parti en minaudant une série de sons qui aurait pu s’apparenter à un chant très gracieux.
C’était le moment où la planète changeait d’inclinaison axiale, une éclipse commençait à obscurcir le ciel vert de Hâs.
Dler en savait suffisamment sur le comportement de Shogg pour prendre des dispositions pacifiques, mais fermes à son égard.




Chapitre 7
 
La 7ème porte.

Les  Seigneurs des secrets.





La 7ème porte de la Connaissance était le Temple souterrain sacré d’une des villes de Cooù, où pouvaient se réunir les 108 seigneurs des secrets.
Disséminés sur les planètes de la galaxie du Diamant, hommes et femmes issues des différentes races, ils pouvaient se téléporter très rapidement et agir concrètement dans des cas très précis, pour des actions exceptionnelles.

Cela demeurait très rare, mais éventuellement nécessaire  pour maintenir la continuité de l’age d’Or, jusqu’au prochain changement de cycle prévu.

Ils n’intervenaient jamais dans les conflits interplanétaires ou galactiques. Ils étaient les seuls 110, à accomplir leur mission jusqu’au terme de leur vie.
Leur unique mission était donc de modifier le taux ou les taux vibratoires des belligérants qui pourraient perturber celui de l’age d’Or en cours.
Ceci pacifiquement, mais avec fermeté.
Jusqu’à maintenant les états mentaux des cycles avaient toujours été maintenus à leurs termes, depuis des milliers de cycles, toutes générations confondues sur les 110000 planètes de la galaxie...
Les champs quantiques rendant les univers abstraits à une certaine fréquence, permettaient de remettre les pendules à l’heure par dilatation des espaces-temps, seulement un très court instant.
Ils avaient pour but de désorienter fortement tout adversaire, qui sombrait alors généralement dans la folie. Les 110 étaient également maîtres des sons et agissaient aussi sur certaines structures.
Mais ils étaient avant tout pacifiques et ne souhaitaient nullement détruire quoique ce soit, l’existence de toute vie étant sacrée.

Dler avait mentionné dans son rapport que l’homme rouge avait un comportement pouvant être dangereux malgré ses apparences bienveillantes. Si les habitants de sa planète avaient les mêmes intentions de dominations, ils étaient plus pervers que Kosa ou Comb, voir plus sournois ou hypocrites.

Par ailleurs Shogg avait mentionné l’existence d’aucune arme utilisée par lui et les siens, ce qui avait surpris tout le monde.

Car même dans l’Empire de la Paix, on se défendait contre des intrus armés.

Et le fait de vouloir dominer ou se protéger des autres sans armes était inquiétant. Même si dans la galaxie du Diamant, il y avait très peu d’armes, l’amour universel étant dominant pour maintenir sagement l’age cyclique.

C’était bien essayé, mais il fallait renvoyer celui qui était désormais considéré comme un intrus à la case départ et avec discrétion.

Inutile de forcer les choses cela se ferait tout seul, même s’il ne pouvait expliquer son cheminement vibratoire, où alors de manière très confuse.

Difficile d’interpréter ses pensées à ce moment là, car il pratiquait volontairement une obstruction mentale particulièrement efficace et spécifique.

Il affirmait toujours être venu seul, ses compatriotes n’étaient pas forcément au courant de son voyage, et personne ne l'attendait vraiment. Comment vivaient les habitants de Togon ? Avaient-ils des intentions belliqueuses camouflées ?

Les explications de Shoog étaient toujours les mêmes, les Togons étaient des sages à la recherche d’une planète de supplément à la leur, mais leur moyens de déplacement manquaient de précision.
Cherchaient-ils vraiment un contact qui se devait fructueux pour leur avenir ? Quelles étaient leurs réelles relations avec les éléments de leur nature planétaire, les autres être vivants, et surtout les animaux ? Le serviteur végétal de la planète Tajoo avait aussi confirmé le manque d’alignement de Shoog à l’égard des soleils de Hâs.
Les habitants de l’Empire de la Paix n’hésitaient pas à voyager, et une délégation aurait volontiers accompagné Shogg, mais celui-ci préférait visiblement rentrer seul.
Soit, après tout, il suffirait à Dler, et les autres, d’être vigilants comme d’habitude. Et bon vent à l’homme rouge, qui de toute façon restait libre de voyager. Après tout ce n’était pas la première fois que ce genre d’évènement se produisait. Inutile d’expulser Shogg, il n’avait visiblement pas l’intention de rester plus longtemps.

 Mais Dler avait beaucoup d’intuition et devinait que Shoog projetait de prendre contact avec quelques autres galaxies voisines. N’était-il pas venu pour cela ?
Et ainsi éviter un retour direct sur sa planète.

Ceci pour lui épargner quelques explications embarrassantes à ses hôtes sur son emprunt d’un espace-temps auquel il n’aurait pas dû avoir accès.


Branché au maximum sur la vigilance, Dler et ses amis souhaitèrent bon voyage à Shoog dans le sas de téléportation. A quelles vibrations correspondait son changement de forme ?...
Ils attendirent les vingt et une couleurs correspondantes aux vingt et un espaces-temps de voyage, qui devaient apparaître au dessus du sas quasi instantanément. En vain, Shogg avait disparu. Avec la téléportation, le hasard était quasiment impossible, l’électron faisant communiquer lumière extérieure et lumière intérieure. Était-il encore dans la galaxie du Diamant ?

A sa façon, Shoog avait sérieusement perturbé les habitants de l’Empire.

Sans armes, sans violence, seulement avec son attitude ambiguë et ses facultés de sage qui l’aidaient à résister aux milieux des planètes visitées.

Les habitants de Togon avaient-ils des connaissances secrètes particulières, rien n’était exclu.

Mais dans la constellation du Diamant, on ne connaissait pas la panique. Même si, ce qui ne constituait qu’un incident certes un peu inhabituel, il serait communiqué aux Seigneurs des Secrets sur Cooù.





 

CHAPITRE  8




 



Tout est dynamique.


L’expansion du nouveau cycle.



  

Comb se trouvait quelque part dans la galaxie Ramus. Il avait prit contact avec des commerçants de la galaxie Maer pour des gros transferts de technologie. Il n’avait pas l’habitude des défaites et n’oubliait pas la constellation du Diamant et ses richesses. Mais il était très patient.
Néanmoins, il était perplexe et fortement troublé, lui, le pirate sans foi ni loi, par son contact avec Kùra juste avant l’attaque de sa planète.

Il revivait le moment où Kùra lui demanda pourquoi il l’attaquait. Il n’avait même pas répondu que c’était pour les richesses de sa planète. C’était la première fois qu’on lui posait une telle question.
Question posée par une superbe déesse qui faisait preuve d’un calme impressionnant, surtout juste avant une attaque, et qui de plus, ne savait pas de quoi elle serait faite et des dégâts qu’elle allait causer.
Et puis, il se voyait bien en possession de ces fameux dômes de protection. Ils les trouvaient fabuleusement efficaces. Comment étaient-ils faits, de quoi étaient-ils composés exactement ? Fallait-il mieux s'allier à Kùra pour le savoir ? Il prendrait le temps d'y réfléchir.
Ces autres conquêtes de territoires n’avaient jamais été faites dans un tel contexte. Il jouait très souvent sur la peur avec d’énormes moyens, la soumission et parfois l’esclavage pour parvenir à ses fins. Et même s'il jouait sur la terreur qu’il inspirait, depuis quelque temps, il essayait de ne pas faire de victimes inutiles.
Kosa et son lieutenant Asu, s’étonnaient du silence du corsaire de Oukmos et de Hanias reine de Gosan, mais ne cherchaient par pour autant à prendre contact.
Cependant, pour tous, le temps ne comptait pas. Ce n’était qu’un point de repère inexact. Tout était régit par la loi des cycles propre à chaque planète, système, ou galaxie et le temps était synonyme de périodes de couleurs et d’écliptiques.
La beauté de la déesse Kùra et de sa planète était parvenue au regard de Asu, et envisager le plan d’une future agression à partir d’une visite sur Cooù, lui avait traversé l’esprit.
Il serait tout d’abord simple touriste, et étudierait avec attention le système de téléportation, généralement réservé aux habitants de l’Empire.
Pourquoi eux, pourquoi ce système ne fonctionnait pas lorsque cela ne correspondait pas à certains critères bien précis. Il savait que les habitants de Cooù utilisaient des espaces-temps et croisements vibratoires particuliers.
Il était près à trouver une faille. Ces connaissances étaient quand même très élevées en la matière. Les rails magnétiques invisibles sur lesquels se déplaçaient les bulles et tubes de verre, moyens de transport des habitants, l’intéressaient au plus haut point.
Ce qu’il ignorait d’important, c’est la cohésion et l’harmonie vibratoire compatible avec tous les êtres vivants de la planète, de sa banlieue et de son système, que chaque habitant devait avoir en permanence.
Avec ses huit milliards d’habitants, cette planète était l’une des moins peuplées de l’Empire.
Il atterrirait tout d’abord en touriste curieux dans le faisceau de lumière prévu à cet effet au sud de la planète, avec son plus beau vaisseau, accompagné de deux de ses plus jolies compagnes.

Les sept villes de Cooù étaient reliées par un anneau-tube de lumière se déplaçant à la surface de la mer et reliant les villes entre elles à très grande vitesse. Après un accueil des plus chaleureux auquel ils ne s’attendaient pas, même s'ils en avaient entendu parler, les trois touristes furent subjugués de la beauté des lieux. Les sept villes s’appelaient Cooù.

Aucune d’elle n’était désignée comme capitale. Même pas celle construite entièrement sur la mer. Dans laquelle de ses villes se trouvait la déesse Kùra ?

Était-il possible de la rencontrer se demanda Asu.
Ils ne se connaissaient pas et le lieutenant de Kosa souhaitait rester discret. Mais, plus il visitait cette planète, plus il se sentait bien. Ce qui était loin d’être le cas des espions touristes, qui étaient parfois obligés de partir très vite, faute de compatibilité tellurique.
D’ailleurs, l’une de ses compagnes avait du mal à supporter un des deux soleils de Cooù, le bleu, portant le plus éloigné, mais qui ressemblait à un oeil.
Asu admira les habitants de la planète Cooù pour leur calme, leur beauté, et leur équanimité. Ces gens ne pouvaient pas être ses ennemis ; D’ailleurs, ils le prouvaient dans leur système de légitime défense, dans lequel ils se défendaient en tuant rarement  leurs agresseurs. Il se demanda si Kosa et Envir II étaient déjà venus faire la même expérience touristique que lui.
Mais il était trop jeune pour savoir que Kùra était depuis longtemps, l’ennemie jurée de ses supérieurs.
Sa deuxième compagne, elle, manifesta le désir de partir de ces lieux.
Les trois touristes quittèrent la planète, mais Asu se promis de revenir seul, et de rencontrer Kùra.
 
Kùra entrepris d’aller voir ses deux filles sur la planète Ettas. Téléportée à Mud, la capitale, alors que la planète subissait quelques convulsions périodiques dans sa partie sud, avant un changement de vitesse dans sa rotation.
Elle quitta la ville par le rail magnétique, et s’enfonça ensuite à pied dans une forêt très dense avec comme seuls points de repères, une sorte d’arbres bien précis, et un détecteur de sons à son poignet.
C’était la première fois qu’elle venait dans cette forêt, depuis le changement de planète de ses filles. La ceinture de sa combinaison argentée n’indiquait aucun déficit physiologique particulier. Elle aurait pu marcher ainsi pendant deux rotations planétaires sans difficulté.
L’hologramme apparu devant elle, lui indiquait que le sixième élément de cette planète pourrait lui permettre de vivre longtemps sans nourriture et sans problème, seulement avec une respiration appropriée. Accompagnée par de magnifiques oiseaux, et quelques serpents insectivores, impressionnants mais parfaitement inoffensifs.
La clairière où habitaient ses filles était entourée de cascades et de sources, d’une eau bleue à reflets verts.
Elle reçu un message télépathique de bienvenue, du dôme hexagonal dans lequel habitait ses filles et leurs compagnons natifs de Ettas.
 
Shoog refit surface dans le sas de téléportation de l’Empire sous-marin de Gosan. Vu la panique qu’il manifestait, il n’avait sans doute pas prévu d’arriver à cet endroit.
Et là, il s’aperçut avec horreur qu’il lui manquait sa jambe droite !
Il devina aussitôt qu’il ne pourrait plus tricher encore longtemps, sur sa façon d’utiliser des espaces-temps qu’il maîtrisait très mal. Sa jambe ne s’était pas rematérialisée ! Sa réaction fut des plus inattendues aux yeux du groupe d’accueil.
Fou de rage, il essaya de détruire les arceaux de verre du sas, avec un jet à la fois électrique et liquide de couleur jaune qui jaillit de l'index de sa main droite. Tout fut pulvérisé, mais les arceaux de verre résistèrent. Il tenta de se mettre en boule et de léviter.
Trois rayons de lumière violette et rouge jaillirent de l'un des angles du sas et le désintégrèrent aussitôt sans qu’il n’ait pu faire autre chose.
Ainsi, Shoog n’était pas l’être le mieux intentionné qui soit.
L’évènement fut rapporté aux 110 seigneurs des secrets, sans être exagéré, mais prit en compte et analysé.
L’information parvint aussi à Kùra, qui en fit part à ses filles. Le compagnon de l’une d’elles se rappela alors un évènement qu’il avait vécu avec shoog lors de sa venue sur Ettas.
A l’occasion de la visite d’un sublime parc végétal, Shoog avait tué un lézard jaune, d’une façon qui parut bizarre, avec l’un des deux grands doigts d’une de ses mains. Le lézard l’avait-il mordu ? Ou titillé avec son arête dorsale ? Peut-être, mais cela restait très rare. L’incident fut très discret et n’eut pas d’autre conséquence.
Cela démontra que Shoog avait un réel problème avec les animaux, et sûrement beaucoup de courage pour les affronter. Cette information fut également transmise sur Cooù. Car nul ne savait si tous les Togons étaient dans le même cas que Shoog.
On retrouvait un cas similaire dans un des dossiers akashiques de la planète Runyas, à l’autre bout de l’Empire, et qui remontait à au moins trois cent cycles planétaires. L’évènement final fût que des gros animaux, genre dinosaures, insensibles aux jets d’acide des attaquants, avaient fini par tous les dévorer. Y avait-il un rapport lointain avec les Togons ? La disparition de Shoog allait-elle les mettre en réaction ?
Quoiqu’il en soit, le règne animal de tout l’Empire du Diamant serait mis au courant.
 

Le lieutenant de Kosa ne pensait qu’à retourner sur Cooù. Il n’avait rien dit à ses supérieurs, mais ses pensées n’étaient plus du tout belliqueuses, et il pensait que l’Empire de la Paix méritait bien son nom.

Il ne compta pas les cycles passés à retrouver la trace de la déesse Kùra.
Avait-il pris des risques en se faisant connaître ?
Toujours est-il que Kùra le reçut le plus simplement qui soit, sans arme, autour d’une coupe de fruits, mais accompagnée par un pilote d’astronef armé d’une simple épée. La déesse était vêtue d’une longue robe pourpre à trois nuances et elle ne mit pas longtemps à détecter le trouble de son hôte. Il lui fit part de son intention de rester sur Cooù, tant il appréciait la planète et ses habitants.
Il se confondit en des milliers d’excuses pour son attitude agressive, en tant qu’officier de Kosa.
Kùra n’était pas habilitée à prendre une décision seule pour l’accueillir. Il devrait passer par différents stades et augmenter son taux vibratoire, comme tous ceux qui avaient choisi cette voie.
Kosa serait-il furieux de sa décision ? Asu avait fait de son mieux pour être clair et précis dans son message d’intention. Ses compagnes ne manqueraient pas de réagir négativement, à moins que, l’une d’elle le rejoigne ! Mais il s’en moquait.
Kosa fut plus déçu que véritablement en colère, car il allait perdre son meilleur officier.
Envir II, lui, ne décolérait pas et savait, ou plutôt supposait que Kùra avait tissé sa toile autour de Asu comme autour des hommes qu’elle côtoyait en général.
Cette ennemie de longue date l’étonnait toujours autant.
Pourquoi les habitants de Cooù ne lui attribuaient-ils pas le rang et les honneurs qu’elle eût mérités ? Pourquoi était-elle une femme comme toutes les autres, capable d’être reine d’une grande beauté, ou baroudeuse hors paire sur une planète inconnue ; ou mieux encore, ce que ne savait pas Envir II, de rester pendant plusieurs rotations planétaires en lévitation et méditation, pour défendre mentalement tout l’Empire contre n’importe quel agresseur, avec ses 107 prêtresses ?
Envir II se trompait lourdement. La déesse ne profitait jamais de sa beauté pour séduire les hommes, et si, elle était heureuse d’avoir ce titre, elle ne gonflait pas son égo. Elle savait parfaitement que cela était transitoire.
Décidément le roi ne comprendrait jamais ces gens, et encore moins le lieutenant Asu qui avait changé de camp. Et pourtant Envir II n’avait plus de haine particulière. Sa colère était passagère, et depuis le temps que durait son envie d’hégémonie sur la planète Cooù, il considéra que cela pouvait attendre encore un peu.
Il ne manquait pas de richesses et d’ambitions dans ses dernières galaxies conquises, selon lui, pacifiquement.
  Avec sa peau orangée et sa chevelure châtain-roux qui le différenciait, Asu était plutôt beau gosse et aurait pu être un habitant de Cooù. Mais Kùra lui fit comprendre que la beauté physique doit être ici, en rapport direct avec la beauté intérieure. Il savait maintenant de quoi elle parlait et la tâche ne le rebutait pas.
 Tandis que l’orage approchait, ils marchèrent dans le parc menant au lac situé au bout du palais, escortés par des oiseaux rieurs. La pluie et un vent chaud en bourrasques s’abattirent soudainement sur la région. Kùra resta imperturbable et continua sa marche tranquille sans chercher à s’abriter.

Elle était encore plus belle lorsque l’eau ruisselait sur sa peau dorée et sa longue chevelure brune, sous les éclairs rouges et orangés. Plus le jour s'assombrissait, plus ses yeux bleus-rose devenaient lumineux.

 Elle prit un petit oiseau bleu et le posa sur la tête d’Asu. Ce dernier essaya de rester calme, tandis que la déesse éclatait de rire.
La pluie cessa d’un seul coup et l’air se remplit d’une odeur citronnée. Asu se demanda comment il avait pu attaquer cette planète et ses gens si exceptionnels.

Il était même décidé à donner les noms des nouveaux ennemis éventuels de l’Empire pour les protéger. Mais personne ne lui avait demandé quoi que ce soit.

Kùra lui dit tranquillement qu’il ne devait pas culpabiliser. « Tu dois t’occuper uniquement de ton avenir, lui dit-elle, dans l’Empire du Diamant le passé est rarement évoqué ».
 Comment Kùra avait-elle perçut sa pensée ?
Elle éclata de rire à nouveau, sans manquer de lui préciser qu’il devait impérativement apprendre à contrôler ses pensées.
Mais elle lui dit comprendre la convoitise que suscitait sa constellation.
Le cycle est en train de changer lui précisa-t-elle, l’Age d’or se répand aux autres galaxies. Et nos ennemis auront plus envie d’adopter une certaine sagesse, que de nous attaquer. Le moment est venu pour tous d’interpréter la lumière de l’esprit, menant à l’Unité.
Une question brûlait les lèvres de l’ancien lieutenant de Kosa. Comment Kùra et ses prêtresses parvenaient-elles à envoyer cette matière rouge et multiforme, qui paralysait les vaisseaux les plus modernes, et résistait au froid et au vide spatial ? Là encore, il avait pensé tellement fort que Kùra lui répondit, mais en partie seulement. « Il s’agit de corail rouge de différents océans et mers de différentes planètes. Mais tu n’en sauras pas plus pour le moment »
La réponse lui convint, mais le laissa stupéfait.
Ils étaient toujours accompagnés par de magnifiques oiseaux, un animal vert et bleu ressemblant à une girafe leur coupa le chemin en faisant de grands signes de tête, comme pour leur dire bonjour.

 

Sur Oukmos, Comb, le pirate, reçut Hanias reine des rebelles de Gosan. La constellation du Diamant les intéressait de moins en moins. Ils venaient de découvrir trois planètes inconnues et inhabitées, propres à l’exploitation d’un minerai ultra miraculeux. Avec cet apport, ils pourraient tout ce permettre.

Ce n’était qu’une question de temps. Encore fallut-il que le temps existât, et qu’il ne changeât pas, aussi bien de structure, que d’essence cosmique ou vibratoire !


 
L'alchimie de l’age d’or commençait à faire son œuvre.


Alors que l'Age d’or se répandait dans tout le cosmos, à deux cents millions d’années-lumière sur la planète Terre, soufflait un vent de panique dans les hautes instances dirigeantes de tous les pays.

 Juin 2012, toutes les prophéties annonçaient un grand changement planétaire.


Et pourtant, un grand nombre de terriens demeurait étrangement calme. Ils regardaient souvent le ciel, les étoiles, et sentaient qu’il se passait quelque chose capable de mettre à mal la conception et les points de vue archaïques de leur société de consommation, de leurs gouvernants, et de leurs banquiers despotiques.
Ils attendaient patiemment, et la plupart du temps, ils souriaient,…. car au fond d'eux même ils savaient !



Deuxième partie.


 



                        LE TROISIEME SOLEIL.






  


 



On continue de se balader là, où la perfection est dans ces mondes, dans cette belle Constellation du Diamant où de nombreux Terriens aimeraient vivre,.

Je vous emmène et peut-être, vous reconnaîtrez-vous… ? C’est parti… !


 
 
Notre amie Kurà exploratrice de la planète Cooù, visite les quelques planètes très éloignées à l’extrémité de la Constellation du Diamant, avec son oiseau lyre et Lyn son singe bleu.
Planètes de sable répertoriées non habitables, éclairées par trois soleils disposés en losange.
Mais ce qu’elle va découvrir ne correspond pas à ce qu’elle attend de cette partie éloignée de cette de lumière.
 






 
Le système des trois soleils




 


 



Kurà n’était plus la déesse d’or de sa planète, et ne faisait plus partie des 108 sages. Ce rôle était terminé pour elle, sans état d’âme.

Elle avait passé la main, et les Seigneurs des secrets lui avait confié cette mission d’aller améliorer les connaissances sur l’existence de ses petites planètes très lointaines, plus ou moins oubliées mais qui faisaient partie de cette constellation de la Sagesse.
Bien que voyageant beaucoup, elle avait du mal à quitter sa planète Cooù et ses vibrations particulières.
Son petit vaisseau très rapide ultra perfectionné offert par les sages de la planète Tajo, avait mis quatre rotations des soleils de Tajo, pour parvenir jusqu’ici, malgré l’emprunt d’un espace temps très linéaire qui lui avait permis d’utiliser sa nouvelle propulsion encore secrète.
Cette première planète à explorer, qui n’avait pas encore de nom, était très chaude, apparemment désertique, avec quand même deux océans à son pôle sud., qui présageait une forme de vie.
Kurà se posa précisément en bordure de celui situé le plus près de très hautes dunes de sable ocre, et de quelques rares forêts d’arbres bleus.
L’hologramme de sa combinaison argentée lui indiquait l’ajout au bras gauche d’un boîtier nécessaire à une respiration plus confortable.
La vie était donc tout à fait possible. Seul son singe pouvait l’accompagner .L’atmosphère n’étant pas propice à l’oiseau_lyre, celui-ci aurait manqué d’oxygène et il serait donc le gardien du vaisseau.
Doté d’une physiologie capable de grande apnée sous marine, son singe Lyn s’adaptait à de multiples situations. Doté de sept doigts à chaque main, télépathe, la petite femelle originaire de la planète Etta, était d’une grande intelligence, lui permettant de piloter un vaisseau. Mais pas trop longtemps, car son espièglerie lui jouait souvent des tours.
Même si elle prenait son rôle d’exploratrice très au sérieux dans sa combinaison dorée..
Kurà et Lyn partirent à pied en direction de la petite forêt. De gros insectes inconnus les escortèrent sans agressivité. Lyn ne manqua pas de sauter très haut pour essayer de jouer avec eux.
Les trois soleils, blancs et jaunes qui éclairaient des dizaines de planètes et leurs nombreuses lunes, donnaient un relief très étrange au décor environnant, au travers de lointains et gigantesques tourbillons de sable. La luminosité du jour n’était pas en rapport avec l’éclat des trois soleils…
. . Bien que très lointaines de l’Empire de la paix, ces planètes vibraient à l’Age du Diamant, et si habitants il y avait, ils ne devaient pas être belliqueux. Mais l’exploration exigeait une grande vigilance. Car aussi parfaits soient-ils, les habitants de la galaxie du Diamant ne pouvaient tout savoir et tout connaitre.
Kurà chercha un endroit propice à une méditation d’exploration vibratoire. Elle trouva une petite clairière avec de très grandes fleurs colorées, tout à fait inattendues.
Lyn comprit l’intention de son amie et se calma respectueusement.
.Aucune des deux n’était supérieure à l’autre, et le respect était la règle comme sur les planètes de l’Empire de la Paix. Ce qui n’empêchait pas une équanimité constante.
Kurà se mit en position de développement d’ondes alpha en ralentissant son cœur au maximum, et sentit presque immédiatement quelque chose d’étrange. Ces 21 sens en éveil perçurent un appel au secours .Elle mit un certain temps à trouver à quoi correspondait cette vibration particulière, et sélectionna le noyau de la planète. Cette situation était une première. Y avait-il un peuple souterrain en difficulté ? Etaient ce des animaux, des végétaux ou un noyau minéral ou quelque chose de totalement inconnu pour Kurà ?.
Elle resta un bon moment en réception et pensa finalement que le mieux était de survoler et d’observer attentivement le relief de la planète

.
C’est lorsqu’elle survola un gigantesque canyon, sauvage et désertique, que de grands tourbillons attirèrent son attention. Ceux-ci sortaient d’anfractuosités tellement profondes, qu’ils auraient pu venir du centre de la planète. C’est ce que lui confirma l’écran de contrôle, ainsi que la composition de ces tornades, sable, eau, or, fer, nickel en très fines particules .Par quels vents étaient expulsés ses tourbillons qui circulaient très vite, et qui semblaient tous s’estomper au même endroit, dans ce qui devait être un lac asséché.


L’analyse de l’atmosphère de la planète, rendait la vie très précaire dans certains endroits avec des composés gazeux d’hydrogène, d’hélium, très peu d’eau, et peu de végétation.
Beaucoup de sable ocre et des amas de pierres chaotiques.
Kurà entreprit de donner un nom à cette planète. Peut-être en rapport avec ses trois soleils qui formaient un triangle, le plus blanc et le plus lumineux et pourtant plus petit, étant celui du sommet de ce triangle, configuration assez rare dans la galaxie.
La lumière était à la fois l’aube, l’aurore, et le crépuscule. Pas de nuit. Mais finalement cette planète ne manquait pas de charme avec toutes ces singularités. Vingt huit planètes formaient ce système, sept avaient des anneaux.
Alors que le petit vaisseau survolait un océan de mer verte avec de très fortes taches ocre par endroit, elle enregistra de très forts vents instables et tourbillonnants.
 
.


La rive la plus au sud laissa apparaître une grande plage et une végétation beaucoup plus agréable, d’arbres bleutés et de grandes étendues de savanes gris bleu dans de grands bassins circulaires, où volaient de nombreux oiseaux colorés, du plus petits aux plus grands, aux envergures impressionnantes..
Kurà trouva cet endroit propice à une visite. L’atmosphère était respirable avec un vent chaud chargé d’une humidité salutaire.
L’exploratrice et ses deux compagnons s’installèrent dans leur bulle de verre, sortie du ventre du vaisseau. Kurà s’attendait à trouver quelques mammifères, mais rien que des oiseaux pour l’instant.
Du relief du sol apparut sur son écran dans différentes dimensions, elle vit des insectes fantastiques ressemblant à des criquets .Ils étaient de la taille des arbres environnants, et visiblement dérangés par le survol de la bulle venue d’ailleurs.
.Ils se dressèrent sur leur pattes arrières, et entamèrent un regroupement, comme pour se consulter avec des mouvements d’antennes très précis.
Kùrà débrancha les liaisons de commande de vol, immobilisa la bulle à une certaine altitude, et essaya le message télépathique,…Elle ne les considéra pas comme des ennemis et précisa sa position pacifique ainsi que son désir de rencontre en tant qu’exploratrice.

Elle savait qu’il lui fallait à chaque instant être vigilante, elle avait vue toute sorte de races, de toutes les couleurs, de formes bizarres, celles qui paraissaient les plus hideuses étaient parfois les plus humaines. Et encore,… avec quels jugements pouvait-on dire qu’elles étaient hideuses ?..

Elle ne parvint pas à établir le contact. Ces êtres étaient ils les habitants de cette planète ?
Ce qu’elle avait prit pour un appel au secours, ne lui arriva pas non plus.
Les insectes géants ne bougeaient pas .Ils étaient une centaine complètement immobiles. Pas de bruit, pas de vibration à capter, pas de mouvement, rien,.. !
 
Après tout cette planète était très loin de l’Empire de la Paix et il fallait s’attendre à des contacts inhabituels comme à chaque nouvelle découverte.
Le ciel changea subitement de couleur, Kùra se retrouva dans une pénombre orange .Le soleil formant le dessus du triangle avait fortement baissé d’intensité .Comment cela était-il possible ? Et les insectes géants qui avaient subitement disparu. !
Drôle d’endroit pensa t-elle, pourtant convaincue que sa vie n’était pas en danger .Mais son oiseau-lyre, gardien fidèle hautement récepteur, lui fit comprendre le contraire, elle eut juste le temps de prendre de l’altitude à grande vitesse, pour éviter une attaque inattendue d’oiseaux géants extrêmement agressifs. Lyn roula sur le sol en exagérant une peur imaginaire, car la petite guenon n’avait peur de rien, et s’imaginait facilement en train d’affronter ces oiseaux belliqueux.
L’exploratrice établit rapidement un rapport entre les évènements, et décida de rejoindre son vaisseau spatial, protégé par son bouclier invisible. Les oiseaux avaient disparu.
 
Kùra resta en observation pendant plusieurs rotations en banlieue planétaire. Les cycles solaires, les saisons, et les mouvements telluriques de la planète étaient des plus étranges. Les écrans d’analyse de sa surface, montraient que l’atmosphère changeait dans sa composition, les pluies étaient acides, tout était très différent d’un continent à l’autre. Les éléments de la nature étaient-ils fâchés, l’Age d’Or mental établi dans l’Empire était visiblement en retard dans cet endroit. Mais ce qui attirait sans cesse l’attention de l’habitante de Cooù, c’était ces trois soleils très étranges, qui manquaient sensiblement d’harmonie et de cohérence.
Elle était pourtant persuadée qu’une race pensante, humaine ou pas, occupait cette planète.
. Malgré la haute technologie et la sécurité de son vaisseau oblongue, elle se sentait parfois un peu seule et n’était pas spécialement tranquille. Mais .ces petits coups de blues étaient très rares, et la méthode appropriée était le chant de certaines voyelles de la langue universelle de la constellation du Diamant.
.Elle savait que sa position était connue en permanence sur sa planète, mais elle décida d’envoyer un rapport détaillé par le mode de pensée vert, à Dler, responsable actuel des vols spatiaux sur la planète Wedy
 
Elle refit le tour de la planète à basse altitude. Peut-être serait-elle inspirée pour lui donner un nom ?
Quelque chose d’insolite attira son attention. L’oiseau-lyre et son singe virent la même chose, en même temps qu’elle .Au survol d’une des immenses et profondes crevasses rocheuses, les trois compagnons virent monter doucement un anneau de lumière arc en ciel, composé d’une centaine de couleurs inconnues et magnifiques. Kùrà avait vue beaucoup de chose dans sa vie, mais là elle resta sidérée. !
D’où pouvait bien venir cette manifestation. Comment se formait –elle ?
Elle essaya une communication, se concentra fortement sur plusieurs fréquences, après avoir pris de l’altitude et immobilisé son vaisseau.
Et là, surprise,…elle interpréta le message d’une peuplade souterraine en détresse, prisonnière des androïdes qui occupaient cette planète. Mais alors pourquoi n’avait-elle aperçue aucune trace humaine en surface.?. 
Elle brancha une électrode à son oiseau-lyre, Lyn le singe le fit lui-même, ils savaient tous les deux ce que cela voulait dire, et ils se mirent à l’écoute télépathique, l’un sur le règne animal, l’autre sur le règne végétal.
Les échanges de pensées apparurent sur un écran rond.
 
Kùra finit par établir le contact avec les Svinks peuple d’origine de la planète Ouruk. Ces derniers savaient déjà que l’exploratrice pouvait leur venir en aide. Ils étaient prisonniers des androïdes programmés par ceux qui avaient fini par fuir la planète et qui ne supportaient pas le changement de cycle.
Les androïdes accomplissaient leur mission de les exterminer sans pouvoir réfléchir davantage .Ils étaient donc programmés pour cela et étaient dangereux, armés naturellement par d’immense becs et pointes venimeuses à chaque bout d’ailes, et pouvaient tenir longtemps.
 
Les Svinks étaient au bord de l’extinction, si un évènement ne les sortait pas de ce mauvais pas. Ils n étaient plus que deux cent, c’est tout ce qu’il restait.
Avant d’en savoir davantage, Kùra envoya un appel d’urgence à Dler. Seule, elle ne pouvait rien faire. Son oiseau-lyre détecta un végétal compatissant prêt à les aider, et content de ce contact. Lyn essaya une pensée avec les oiseaux nombreux sur la planète. En vain. Nombre d’entre eux étaient aux services des androïdes et donc dangereux, comme ils avaient pu le constater. Les occupants étaient-ils capables de percevoir ces échanges télépathiques ? D’après les Svinks, leurs programmations les rendaient complètement imbéciles et non télépathes. Ces robots autrefois au service des populations se cachaient sous une des seules montagnes élevées de cette planète qui s’appelait donc Ouruk.
 



Dler reçut les messages de Kùra.
Les vingt et une personne de treize races différentes constituant le groupe d’intervention d’urgence en direction de Ouruk, s’apprêtèrent à la téléportation sur Runya. De là, répartit sur deux vaisseaux chargé de vivres, d’eau dynamisée, et d’habitations solaires en kit, ils auraient pour mission de secourir les Svinks, et de rendre la planète peut-être plus habitable.
Tous responsables, ils étaient aussi accompagnés d’une dizaine d’animaux, oiseaux et mammifères, chargés chacun d’un travail bien précis, comme trouver de l’alimentation, ou des régions propices à de longs séjours...
Cette première intervention serait nettement insuffisante, et d’autres expéditions allaient suivre.
Les déprogrammations des androïdes resteraient le travail le plus délicat. En cas d’échec, il faudrait les détruire.
L’étude des trois soleils, de leurs vingt huit planètes et satellites plutôt insolites, était également au programme.
Parmi les pilotes, Jokel, le fils aîné de Dler chargé par les Seigneurs des Secrets de rendre compte de l’avancée des états vibratoires et des âges mentaux, dans cet endroit de la Galaxie du Diamant, qui devait normalement quitter l’âge d’Or pour entrer dans l’Age du Diamant.

.
 
 

Runya était dans une nuit dorée par la saison des tourbillons de sable, et quelques aurores boréales qui rendaient l’atmosphère somptueuse et énigmatique.
Les deux vaisseaux étaient prêts à partir.
éloigné de la planète, ils changèrent de couleur, et disparurent dans un espace-temps bleu, pour franchir l’énorme distance les séparant de la planète Ouruk.
 


 

Kùra savait désormais que le coup de main attendu arrivait. Elle s’empressa de rassurer les Svinks et leur demanda de tenir bon. Ses deux compagnons de voyage étaient ravis, mais conscients des difficultés à venir, car il faudrait être très vigilant.
Les trois voyageurs prirent la direction de la seconde planète de ce système étrange. Ils arrivèrent rapidement sur une planète verdâtre de taille moyenne, aussi énigmatique que tout le reste et qui semblait désertique. Analyse de l’atmosphère, négative pour la vie humaine, trop de souffre et d’ammoniaque avec de gros nuages colorés par les trois soleils.
Seule végétation, des immenses marécages d’algues et quelques lacs d’eau un peu saumâtre, qui supposaient une forme de vie reptilienne. Kùra nota sa position exacte, ses caractéristiques, fit trois prélèvements automatiques des algues de surface à trois endroits différents d’une grande étendue d’eau, et ne s’attarda pas davantage
 
.Elle savait par les Svinks que la vie existait sur au moins quatre des autres planètes
.Etait-ce une vie primaire sans technologie inadaptée pour secourir les habitants des autres planètes ?.
La troisième planète en vue était beaucoup plus lointaine, bleue et brillante. Les trois explorateurs s’octroyèrent quelques périodes de repos en ondes alpha, le temps du voyage.
Pas d’emprunt d’espace temps particulier, il fallait découvrir cet endroit tranquillement.
Les rotations planétaires de ces systèmes étaient très lentes, Kùra fit cinq fois la trajectoire des trois soleils avant d’atteindre la nouvelle planète.
Malgré la distance, le plus gros des trois soleils présentait un angle particulier pour éclairer cette belle boule favorablement. Etrangement, les deux autres soleils semblaient ne servir à rien. Une des deux lunes satellites de cette planète aux anneaux bleus ajoutait un peu de charme à l’ensemble.
La vie pouvait très bien exister. De grands océans, un relief intéressant, quelques volcans, et une atmosphère qui semblait déjà propice aux oiseaux et mammifères marins. Kùra choisit un canyon sauvage garni d’aiguilles rocheuses impressionnantes à hauteur de l’équateur, en bordure d’une immense forêt d’arbres verts et rouges pour atterrir. Le vaisseau resta quelques instants en sustentation, le temps d’enregistrer les paramètres nécessaires à une petite ballade à l’air libre.
 

Lyn et Kourâ descendirent en sautant joyeusement pour se dégourdir, tandis que l’oiseau-lyre s’envola verticalement à très grande vitesse. L’air était un peu froid, mais agréable, le ciel dégagé, mais l’éclat des soleils toujours aussi étrange .Anormalement ternes,, ils semblaient ne pas donner leur plein éclat. Ils manquaient de brillance…..mais il est vrai que Kùra avait l’habitude des merveilleux éclats des soleils de l’Empire du Diamant, tous très différents et sublimes.


Ils partirent en direction de la forêt, l’oiseau-lyre en éclaireur, tournoyait en chantant des phrases aigues et harmonieuses.
L’exploratrice s’attendait vraiment à trouver des habitants et se brancha télépathiquement sur une fréquence qui lui sembla adéquate.
Mais ce n’était pas le moment de relâcher l’attention, l’oiseau-lyre fondit littéralement sur le gros mammifère cornu, qui chargeait Kùra et Lyn.
Il se percha sur l’énorme corne de son museau, et déploya ses ailes pour l’aveugler.
L’animal dévia sa trajectoire, en essayant de se débarrasser de l’oiseau, en poussant de furieux cris rauques et rageurs. Il s’immobilisa net, et attendit que l’oiseau-lyre s’envole. Kùra en profita pour approcher en essayant de le calmer avec un petit instrument à ultra son.
L’énorme animal replia sa crête dorsale, l’oiseau sentit qu’il pouvait lui rendre la vue, en repliant ses ailes. Lyn n’attendait que l’occasion de lui sauter dessus, car rien ne l’impressionnait.
L’animal continua de se calmer et regarda Kùra, avec ses yeux jaunes- verts lumineux. Prudente, et gardant ses distances, elle essaya un contact télépathique. C’est lyn qui réussi à se brancher, elle sauta de joie et commença à faire comprendre au gros mammifère qu’elle n’avait pas peur de lui .
Ce qui le fit trépigner méchamment. Kùra comprit la situation et calma le jeu. Elle conseilla à Lyn d’être sérieuse et aimable. La petite guenon prit une position droite et digne,….mais elle n’eut pas le temps d’en faire davantage.
Le gros quadrupède se retourna brusquement et démarra tel un bolide en direction d’une grotte assez proche. Echappant de peu à l’attaque fulgurante des oiseaux géants aux becs pointus comme des flèches extrêmement dangereux…La forêt était toute proche, mais Kùra et Lyn n’eurent pas le temps de l’atteindre. Inextrémis, elles appuyèrent sur le cadran du boîtier situé à leur poignet gauche,… leur bulle de protection magnétique leur sauva la vie !

L’oiseau lyre avait esquivé et partit en altitude à une vitesse folle. Il était plus rapide que ces agresseurs, mais seul, il n’avait aucune chance.
Il essaya de se cacher dans la forêt, mais ce n’était pas son territoire, et les autres ne le lâchaient pas. Kùra et sa compagne eut le temps de rejoindre leur vaisseau, pour venir en aide à ce compagnon très cher et fidèle.
Kùra entoura son vaisseau d’un bouclier d’abord bleu pour voir la réaction des ennemis. L’oiseau-lyre était habitué et attendait la couleur verte pour s’approcher suffisamment du vaisseau pour être secouru. Mais les oiseaux géants continuaient de poursuivre le vaisseau, sans autres réactions que l’agressivité, un peu comme les humanoïdes de  Ouruk.
 Kùra entreprit de monter très haut dans l’atmosphère, de laisser le vaisseau en attente et de récupérer son compagnon avec une bulle de verre.
Entourée d’un halo vert, la bulle récupéra l’oiseau-lyre, tandis que les envahisseurs tournoyaient un long moment avant de disparaître.

 Kùra prit le temps d’observer ces oiseaux, elle était persuadée qu’ils réagissaient exactement comme des robots, de façon trop mécanique pour être issue du règne animal.
Le danger semblait écarté pour l’instant, mais ils avaient vraiment eu chaud. 

Ils devaient leur temps de réaction positif à l’attitude du gros mammifère cornu. Ils décidèrent donc de retourner en bordure de forêt où c’était produit l’évènement .Leur bulle de verre était très rapide et facile à dissimuler. Ils n’attendirent pas longtemps, le gros cornu, comme ils avaient décidé de l’appeler, sortit tranquillement de la forêt en marchant vers eux, sans agressivité.
L’oiseau-_lyre était perché au sommet d’un arbre gigantesque, et faisait le guet, tout en surveillant le gros cornu, du coin de l’aile. Mais ce dernier était placide et approchait de Kùra et de Lyn. Il s’immobilisa, son impressionnante arête dorsale se déplia verticalement, et il attendit un contact.
C’est Lyn, qui se brancha sur sa fréquence. L’interprétation en était la suivante :
Dans le même cas que les Svinks, le règne animal était régulièrement attaqué par ces oiseaux robotisés. Kùra avait vue juste.
Laissés et programmés sur la planète pour empêcher le changement de cycle, par la hiérarchie royale d’âge de fer.
Les habitants de cette planète qui s’appelait Akda, étaient tous décimés. Les animaux restants, le seraient bientôt sans aide extérieur. Le gros mammifère était un Rôl, et il fit comprendre à Lyn qu’il était un des derniers .Les oiseaux ne les tuaient pas pour les manger, mais uniquement pour les faire disparaître de la planète.
 
  
Un hologramme apparut à Kourà.

Jokel, responsable des patrouilles de secours était en banlieue de la planète Ouruk .Kùra lui fit part en instantané de sa position et de ses dernières péripéties. En propulsion rouge, elle pouvait être rapidement vers eux. Mais sa présence ne s’avéra pas indispensable. Jokel savait parfaitement ce qu’il avait à faire et avait toutes les coordonnées pour se positionner.

Le rôl pouvait désormais entrer en contact avec les deux exploratrices. Il ne fût pas du tout rassuré de savoir que ces sauveurs potentiels étaient sur le point de repartir. Kùra le rassura, si c’était le cas, c’était juste pour trouver une solution rapide de déprogrammations de ces androïdes, belliqueux malgré eux .Car il fallait sauver les Svinks, le rôl le comprit parfaitement. Et peut-être même sauver d’autres habitants, de cette étrange partie de la galaxie, où les mêmes situations se répétaient d’une planète à l’autre.
 
 
 
Kùra quitta provisoirement la planète Akda et envoya deux messages sur sa planète Cooù. Dans un rapport détaillé elle demandait aux 110 Seigneurs des Secrets pourquoi cette galaxie bien que très lointaine, échappait au changement de cycle,…Il lui fallait également un avis sur la façon de déprogrammer les androïdes.
Alors qu’elle s’éloignait de la planète, elle fut abordée par un étrange vaisseau surgit de nulle part. Elle sentit immédiatement une intention belliqueuse, sans contact visuel ou auditif. Elle eut le temps d’appuyer sur la propulsion rouge de son vaisseau, le s.o.s pour Jokel partit en même temps que les trois voyageurs perdaient connaissance.


 


Sur Ouruk, Jokel et son équipe avait déjà fait du bon travail. Les Svinks étaient localisés, mais il avait été obligé de détruire une cinquantaine d’androïdes agresseurs, pour assurer sa progression. Pas le temps de les déprogrammer. Comme ils arrivaient vers les grands canyons, ils s’attendaient à d’autres attaques, tandis que le ciel changeait de couleur .La lumière du soleil sommital du triangle baissait d’intensité, devenait orange, ce qui ne leur était pas forcément favorable.
 
L’hologramme du s.o.s de Kourà apparut à Jilla, la compagne de Jokel, tandis qu’ils venaient de terminer un processus de déprogrammation pour les androïdes. Jokel connaissait bien Kùra, elle n’était pas du genre à envoyer ce style de message sans raison grave. Mais difficile de réduire l’équipe des vingt et un membres d interventions.
 
Il décida de partir en urgence avec Slovy, un homme oiseau, de la planète Myror.
Jilla demanda l’aide de plusieurs équipes à Dler, Asu, Ack, au départ de trois planètes différentes de l’Empire de la Paix.
 
  
Kùra repris ses esprits en même temps que la petite guenon bleue. Le vaisseau monstrueux qui l’avait bousculé avait disparu. Où l’avait emmené sa propulsion rouge, dans quel espace temps était-elle ? Elle n’avait pas eu le temps de programmer une destination vibratoire. La radiance de son vaisseau était terne et d’une couleur bizarre. Pourquoi avaient-ils perdu connaissance tous les trois ? Elle avait la tête qui bourdonnait comme dans un caisson à haute pression. Les instruments de bord clignotaient de façon anarchique.
Elle dérivait dans l’espace. L’oiseau-lyre se redressa sur ces pattes, visiblement abasourdi. Kùra se demanda si Jokel avait eu son s.o.s.
Rien ne lui prouvait. Malgré ces lacunes physiques, les trois explorateurs se mirent en état d’émissions alpha, les casques d’amplifications fonctionnaient correctement.
Ils se branchèrent télépathiquement sur l’espace-temps de l’esprit. Ils étaient capables de se concentrer ainsi de très, très longs moments. Et c’est ce qui se passa. Le vaisseau dérivait toujours,…depuis combien de rotations planétaires ?...mais quelles rotations, sur quels repaires, Kùra ne voyait rien, elle était dans le noir complet. Pas d’étoile, pas de galaxie, rien, elle n’était plus dans le système planétaire précédent. Et les instruments de bord clignotaient toujours inutilement. Ils persistèrent tous les trois, toujours dans la même position de réception.



L’oiseau lyre établit enfin un contact avec Slovy, l’homme oiseau de l’expédition de secours. Ce dernier était fou de joie car avec Jokel, ils commençaient tous les deux à être très inquiets. L’analyse des distances et des intensités vibratoires avait commencé sur les cadrans de contrôle, mais les deux amis se rendirent compte qu’il n’y avait pas de retour.
Ce qui signifiait que les instruments du vaisseau de Kùra étaient en panne. Les localiser uniquement avec la pensée allait être difficile. Slovy amplifia au maximum les possibilités de son casque.
Jokel se douta que ses amis utiliseraient l’espace temps de l’esprit, le plus logique pour des habitants de la galaxie du Diamant. Les contacts télépathiques se firent plus faciles mais sans pouvoir localiser le vaisseau de Kùra. Celle-ci envoya une balise d’alignement propice aux transferts d’informations à la place de ses instruments de bord défaillants.
Augmenter la radiance de son vaisseau pour être repérée, devint une priorité. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi rien ne fonctionnait, alors que le vaisseau, à peine bousculé, n’était pas endommagé.
 
 
 C’est Dler qui la repéra le premier alors qu’il sortait de sa propulsion rouge. Mais arrivé à une certaine distance, impossible d’approcher plus prêt. Il la voyait comme un reflet. Et Kùra ne le voyait pas, elle était toujours dans un noir d’encre sans espace .Elle expliqua à Dler comment elle avait été poussée par un vaisseau hideux, gris noir comme une ombre.
L’idée vint à Dler d’en faire autant. Il chercha longtemps un espace-temps lui permettant d’approcher assez prêt, et il accéléra brutalement en visant l’arrière du vaisseau de l’exploratrice, avec la possibilité de se retrouver piégé lui aussi. Il n’y eut pas de choc, il poussa le vaisseau de Kùra comme s’il avait été en mousse, c’était très bizarre.
Mais l’opération réussie, ils se retrouvèrent côte à côte, et le vaisseau de Kùra retrouva sa brillance et tous ses moyens de propulsion. Jokel arriva à ce moment précis, les trois vaisseaux disparurent en même temps en propulsion rouge en direction de la planète Akda.
 




Les Seigneurs des secrets étaient réunis dans un des temples souterrains quelque part sur Cooù.
.Les infos sur le « système des trois soleils », comme ils avaient décidé de l'appeler, étaient commentées et disséquées. Peut-être seraient-ils obligés d'employer des moyens particuliers pour punir les réticents au changement de cycle, mais il fallait sauver les habitants en danger et étudier cet espace-temps étrange dans lequel avait circulé Kùra, bien malgré elle.
 




Les programmations d’un étrange soleil

 



Les Sages décidèrent d'envoyer en premier lieu une expédition importante de matériel dans tout cet endroit de l'espace vraiment pas comme les autres, ainsi qu’un système de contact très élaboré. Ils devraient également chercher comment leur vigilance d'une cohérence vibratoire sans faille de l'age du Diamant, n'était pas parvenue à leurs pouvoirs de détections. Pourquoi les systèmes de téléportations ne fonctionnaient pas et depuis combien de temps. Pourquoi les habitants de ce système n’avaient pas envoyé de s.o.s.
Tout cela demeurait anormal, même si l’énorme distance n’expliquait pas tout. !
 
Jokel eut pour mission de retourner sur Ouruk et de prendre contact avec les svinks, qu'ils fallaient sauver d'urgence. Il survola les canyons, décidé à ne pas se laisser surprendre par les androïdes .Les habitants souterrains le détectèrent et des arcs en ciel s'élevèrent des failles minérales.
Kùra eut la même mission sur Akda, et prit contact avec le rôl en bordure de forêt, tandis que l'oiseau-lyre montait la garde.
  
Une certaine cohérence commençait à s’installer, les contacts s’établissaient doucement avec les éléments, mais plusieurs attaques d’oiseaux programmés avaient eu lieu, toujours très dangereuses et impossible à déjouer.
Il fallait donc continuer à les détruire.
Dans la constellation du Diamant, les infos circulaient pour inciter ces milliards d’habitants à donner leurs avis et idées susceptibles de débloquer la situation le mieux possible.
Sur la planète Hâs, c’est Jiniro, chef des Hojô qui proposa son aide. Les Hojô ne vivaient désormais plus en autarcie et avaient participé activement au changement de cycle. Leur pouvoir physiologique de bilocation était souvent fort apprécié dans certaines situations, et Jiniro proposa aux Seigneurs des secrets, une tactique propre à son peuple destinée à perturber fortement l’adversaire.
Les Seigneurs des Secrets n’étaient pas vraiment une hiérarchie .Mais un conseil de Sages habilité à intervenir dans les cas difficiles susceptibles de troubler la paix et la poursuite des âges cycliques dans la constellation la plus lumineuse de tout le cosmos.
Deux mille Hojô étaient prêts à embarquer dans trois destroyers, bourrés de vivres et de matériels divers pour le Système des trois soleils.
 



Sur Ouruk, les svinks survivants, très craintifs sortaient de leurs abris souterrains sous la protection de Jokel et des Koop , chats chauve- souris, très télépathes avec tous les règnes végétaux et animaux de presque toutes les planètes.
 
Les svinks avaient la peau blanche brillante, étaient de petites tailles, avec des oreilles très développées capables de traduire et d’interpréter des milliers de sons et de situations. Dirigés par leur petite princesse Kêm, hommes, femmes, enfants, en haillons pleuraient de joie, et ne cessaient de remercier leurs libérateurs, tandis que des oiseaux androïdes leurs fonçaient dessus.
Jokel était sur ses gardes, un dôme bleu très fin se forma instantanément au-dessus des rescapés, tandis que les oiseaux programmés étaient pulvérisés à partir des vaisseaux bulle en alerte en banlieue planétaire. D’autres étaient déviés de leur trajectoire par le parapluie magnétique. Ce n’était qu’une petite victoire.
Jokel attendait beaucoup des svinks sur leur situation et évènements passés de ce système étrange.
 
 
 
Kùra envoya son premier rapport à Dler depuis Akda.
.Elle et ses deux compagnons avaient fait un travail appréciable. Le règne animal avait reprit confiance, et elle avait désormais beaucoup d’amis. Mais aussi des ennemis farouches qui ne voulaient pas d’elle et d’un retour à la paix sur cette planète.

C’est dans une immense clairière que le premier vaisseau des Hojô atterrit, tout de suite accueillit par une horde d’oiseaux géants programmés pour enrayer leur venue. Les arrivants restèrent à l’abri dans leurs vaisseaux. Après plusieurs tentatives d’attaques infructueuses, les oiseaux disparurent à l’horizon.



Kùra et Jiniro étaient ravis de se retrouver .Ce dernier trouva l’accueil des oiseaux géants bien amical, avec quand même un brin d’agressivité assez marqué. !
Kùra fût subitement entourée de dizaines d’animaux étranges, tous complices autour du Rôl pour la suite des évènements, bien décidés à retrouver la sérénité dont bénéficiait cette planète.
Avec les Hojô, ils étaient maintenant presque trois cent pour remettre de l’ordre et établir des plans de destruction de ces androïdes que personne ne parvenait à déprogrammer.
Jiniro proposa un plan d’observation avec une vingtaine de groupes composés d’une dizaine de guerriers bien entraînés à la diversion. Ils utiliseraient leur pouvoir de bilocation pour tromper les attaquants. Mais la difficulté restait le moment de l’attaque, toujours imprévue et rapide. Attendre ou provoquer l’ennemi,… ?
Jiniro prit une bulle de reconnaissance et commença une exploration aérienne de la planète pour tenter de savoir d’où partaient ces oiseaux tueurs.


  

Jokel en savait maintenant un peu plus sur les svinks. L’Age d’Or s’installa en même temps qu’une certaine décadence de la hiérarchie matriarcale des sokkos principaux habitants de Ouruk. Cela n’aurait jamais dû se passer comme cela. Les svinks étaient persuadés qu’une influence étrangère à leur système avait prit les commandes des évènements pour court-circuiter l’Age d’Or.
Personne ne savait de quelle façon avaient été programmé les androïdes et les oiseaux, autrefois au service de la population. Faute de cohérence vibratoire, les sas de téléportation n’avaient jamais fonctionnés. Les villes et toutes les structures de vie des habitants avaient été désintégrées par des miroirs géants orientés sur les trois soleils. Les sokkos, n’avaient pas eu le temps de réagir. Les svinks, n’auraient pas survécu sans leur vie souterraine.
Et sans l’intervention de Jokel, les deux cent trente survivants n’en avaient plus pour longtemps.
La planète Akda avait subi le même sort.
 
Ouruk était une planète tranquille, peu peuplée, de deux races différentes, jusqu’au jour ou venus de l’espace, des insectes géants proposèrent à tous les habitants du système, répartis sur trois planètes, de partager avec eux le paradis de leur colossale planète située dans un système galactique jusque là totalement inconnu.
Mais les habitants de Ouruk, n’étaient pas du tout intéressés par cette proposition, pas plus que ceux des autres planètes qui se trouvaient bien dans l’Age d’Or, et qui ne voyaient pas l’intérêt d’un tel changement. Les insectes qu’ils s’appelaient les Osriques ne concevaient pas ce refus. Cela ne faisait pas partie de leur compréhension logique .Pour eux, une seule solution possible, détruire les habitants de ce système.
Les svinks avaient prévenus les sokkos, pas question de servir de repas aux Osriques. C’est ce que leur disaient leurs perceptions particulières d’interprétations des sons et des couleurs.
Mais alors que faisaient encore la centaine d’insectes vus sur la planète ?
Ils n’apparaissaient qu’avec l’intensité du troisième soleil et disparaissaient lorsque celle-ci diminuait. Les svinks pensaient qu’ils observaient les nouveaux venus et les évènements de toutes sortes, avec beaucoup d’intérêt, en refusant tout contact.
Personne ne les avait menacés, et ils n’avaient menacé personne. Et pourquoi fonctionnaient-ils avec l’intensité particulière de ce soleil bizarre.
 
Jokel envoya un rapport aux Seigneurs des Secrets par un espace-temps vibratoire spécial indétectable, car les Osriques avaient-ils des pouvoirs particuliers, les svinks étaient incapables de le préciser.
 
Dler, Slovy, Jilla et l’expédition chargée d’observer ce système étrange atterrirent sur Akda avec de bonnes nouvelles, mais qui ne manqueraient pas d’être toujours aussi surprenantes.
 
 
Sur Akda, Jiniro avait maintenant un plan bien précis pour attirer et tromper les oiseaux programmés. Il avait remarqué que ceux-ci attaquaient sur des mouvements bien ciblés. Il pensait même qu’ils étaient téléguidés depuis un lieu précis, plutôt que conditionnés à l’avance comme tout le monde le croyait. D’où l’impossibilité de les déprogrammer dans le sens technique du terme..
I
 
Dler décida avec son équipe de recherche d’informer les deux mille cinq cent intervenants de cette mission de ses résultats d’observation de ce système dit des trois soleils. Les moyens employés seraient très discrets et les informations diffusées par étapes.
Dler avait trouvé la troisième planète habitée du système, décrit par les svinks. Celle-ci s’appelait Tayas, était assez loin et habitée par un règne humano végétal développé, mais fortement endommagé par les Osriques.
Ceux-ci avaient donc bien décidé d’éradiquer les habitants des ces trois planètes, pour des raisons hégémoniques encore confuses.
Tayas était une belle planète, luxuriante, colorée, avec un grand océan, qui rappelait Tajoo, planète de l’Empire de la paix.
Curieusement, malgré sa distance des trois soleils, elle bénéficiait d’un angle d’écliptique qui la dispensait presque de l’éclat tantôt terne, tantôt brillant du troisième soleil, ce qui ne l’empêchait nullement d’être plus belle que les autres. Mais aussi plus froide.
Les habitants avaient la particularité de se mouvoir très lentement et avaient une technologie plutôt rudimentaire. La téléportation n’existait pas, et les contacts extra planétaires très rares. Mais c’étaient des êtres délicieux et parfaitement en adéquation vibratoire avec l’Age d’Or. Eux aussi subissaient les assauts des androïdes, et étaient incapables de se défendre. Mais Tayas était néanmoins la planète la moins touchée des trois.
Toutes les autres planètes du système semblaient inhabitées.

 
 

L’équipe d’exploration avait prévu d’envoyer cinq cent personnes pour aider les habitants de Tayas, avec les mêmes moyens de défense et de secours.
Mais d’autres infos étonnantes arrivaient aux Seigneurs des Secrets,….le troisième soleil, celui qui était le plus énigmatique et le moins brillant, était au moins à soixante pour cent artificiel. !! Ce qui expliquait en partie son diamètre inférieur aux autres. Ainsi, son intensité qui diminuait tous les jours au même moment était programmée. !
Et pourquoi les Osriques présents sur Ouruk disparaissent-ils en même temps que cette baisse d’intensité solaire ?
Dler échafauda une théorie très osée en disant que tous ces évènements étaient téléguidés d’ailleurs. C’est ce que pensait Jiniro qui défendait les animaux restants de la planète Akda.
Avec toutes ces infos, c’est Kùra qui fit le rapprochement entre les évènements et son escapade involontaire dans un espace-temps inconnu. Elle avait en mémoire ce vaisseau monstrueux, sorte de reflet, qui lui avait fait perdre connaissance.
Elle se demanda si ce n’était pas lui le responsable invisible de la situation. Cependant, elle n’était pas vraiment pressée de le rencontrer à nouveau. Et les instruments de bord n’avaient rien enregistré, puisque à son approche, tout s’était détraqué. Mais elle avait eu le bon réflexe en envoyant dans son s.o.s une balise d’alignement contenant les coordonnées nécessaires à sa recherche, avant qu’elle ne se trouvât dans un espace noir opaque des plus stressants.
On pouvait donc situer assez précisément, par rapport à la planète Akda, où avait eu lieu la rencontre avec cette image floue mais bien réelle de celui ou ceux qui jouaient au chat et à la souris.
Cette hypothèse d’êtres téléguidés semblait vraisemblable et communiquée au Seigneurs de Secrets.
Au fond d’elle-même, Kùra voyait bien les 110 Sages débarquer dans un futur proche, sur une des trois planètes du système pour agir vibratoirement de manière efficace.
 
  
Jiniro attendait les oiseaux de pied ferme. Akda était une planète aux nuages particuliers. Ocres et verts, ils étaient immenses et tourbillonnants et prenaient souvent des formes incroyables.
Le chef des Hojo était sûr de lui, dix groupes de douze, très mobiles prêts au dédoublement fluidique pour attirer le téléguidage dans un piège.
Ils n’attendirent pas très longtemps, deux groupes d’oiseaux parfaitement groupés fondirent sur les » images » des guerriers Hojô, donnant l’occasion aux tireurs embusqués dans leur bulle, qui avaient prit la couleur des nuages, de faire un carton.
Pulvérisés par des rayons rouges, aucun ne reprit son envol. C’était le premier succès total. Il n’y avait pas vraiment moyen de faire autrement, même si tous auraient préféré éviter leur destruction.
Y aurait-il une réponse à cette attaque ? Jiniro était sur ces gardes et restait embusqué prêt à un second plan.

Une fois de plus, un des oiseaux attaquant serait disséqué pour en savoir plus sur la façon dont il était téléguidé, et de quelle distance. Démarche restée sans succès jusqu’à maintenant.

 
Après cette mission, Jiniro s’était promis de rendre une seconde visite à Kêm, la petite princesse des Svink, qu’il trouvait très jolie et à qui il avait promis une aide pour accélérer un maintien légitime et durable dans les vibrations d’âge d’or, avec abnégation et ces modestes moyens.



 
Dler et son équipe avait décidé d’approcher ce fameux troisième soleil insolite pour l’étudier plus précisément. Son vaisseau était conçu pour cela, et il quitta Akda sous une immense tempête de sable.
 
  
Kùra et son équipe du -règne animal avaient mis au point une stratégie de protection pour les survivants de la planète, bien décidés à accueillir de nouveaux habitants.
Mais elle venait aussi d’être sollicitée pour une autre mission délicate et importante. Les 108 Sages lui proposaient de détecter les vibrations ou toutes formes d’ondes servant aux téléguidages des androïdes sur les trois planètes concernées. Elle choisirait elle-même les personnes susceptibles de la seconder dans ce travail.
Cinq habitantes de Cooù, anciennes prêtresses, Joève l’une de ses filles, quatre Koop, quatre grosses plantes en forme de boules, trois Hojo et deux svinks feraient partie de son expédition.
Quatre planètes avaient été répertoriées habitables dans ce système. Trois étaient effectivement au cœur de l’action, sur lesquelles les secours aux habitants étaient établis.
Kùra choisi la quatrième celle qui n’avait pas de nom, déserte, très chaude faite de vallées minérales, de sable et inhabitée. Mais elle savait que ce n’était pas forcément le bon choix. Peut-être serait elle obligée de revenir au cœur de l’action pour cerner ces ondes particulières. Elle avait prit soin de bien préparer cette mission, le temps que ses équipiers arrivent.
Un grand canyon équatorial lui servirait d’abri et de cachette dans une immense grotte. Elle devait prévoir une habitation boule à l’air respirable à l’entrée de la grotte .Cette boule à cent huit facettes d’un cristal spécial, était spécifiquement destinée à être bombardée par toutes sortes d’ondes et de vibrations que ces occupants auraient à trier avec leurs sens psychiques.
 



Dler avait choisi un espace-temps très rapide, mais à mesure qu’il approchait du soleil à étudier, les instruments de bord perdaient en fiabilité. Il resta en observation à une distance qui lui parut raisonnable, et attendit le moment ou cette étoile, en était-ce une, devait baisser d’intensité. Sa surface était lisse, aucun bouillonnement, aucune éruption, c’était la première fois que l’équipe d’exploration voyait un soleil aussi neutre et quelconque. On pouvait même se demander d’où venait réellement sa lumière. !
Sa composition chimique était inclassable.
Toutes les analyses vibratoires d’échos, de masse de densité, de températures diverses rendaient le verdict certain que ce n’était pas un soleil, mais bien un satellite artificiel très perfectionné d’un diamètre quand même impressionnant.. A quoi servait-il au juste ? ….Il n’était là que pour émettre de la lumière, telle un phare dans ce système. Mais pourquoi ou pour qui ? Pourquoi une telle position par rapport aux deux autres soleils ? Que de questions.
 
En tout cas, il maintenait Dler et son vaisseau à une certaine distance. Ce soleil dégageait un champ magnétique très puissant, très perturbateur, et qui semblait ondulé très fort par moment.
Dler repensa au vaisseau fantôme dont Kùra fût victime, et fit la relation de téléguidage entre le vaisseau et le soleil satellite. Lequel était susceptible de programmer l’autre ?.
Ces recherches s’annonçaient difficiles, mais les habitants de la constellation du Diamant étaient patients et tenaces lorsqu’il s’agissait d’une mission délicate.
Sur les trois planètes habitées, les habitants étaient sécurisés, même si les dangers persistaient.
 



Après de longues rotations planétaires de travail, Kùra et son équipe sur la quatrième planète baptisée Koss, avait détecté une seule et unique longueur d’onde pour l’utilisation d’un téléguidage très perfectionné.
Travail long et fastidieux, tout le monde devait maintenant se recharger sur les éléments naturels planétaires. Kùra était maintenant presque sûr que, comme l’avait pensé Dler, le vaisseau de ce monde miroir floue et énigmatique, servait de relais. Pour elle, c’était ce soleil artificiel qui était à l’origine des éradications de ces habitants. Il paraissait indestructible, et pourtant il faudrait peut-être le pulvériser ou l’éloigner de ce système.
Cela paraissait impossible.


  

Sur Akda, Jiniro s’occupait maintenant des Osriques. Il y en avait peu sur cette planète, mais le court-circuitage de l’onde de téléguidage ne les avait pas pour autant persuadé d’accepter les vibrations d’Age d’or, car ils étaient avant tout eux aussi, un peuple de dominateurs.
Jiniro leur avait accordé un sursis, après quoi, il les détruirait. A part leur agressivité, ils n’avaient pas les moyens de se défendre, et ne faisaient pas le poids.
Même chose sur les autres planètes, c’est sur Ouruk où ils étaient les plus nombreux, qu’une majorité d’Osriques accepta un retour pacifique aux nouvelles vibrations. Mais ils continueraient de vivre en autarcie dans les anfractuosités des canyons, tout en participant activement à la préservation de l’écosystème de la planète.




  
 
C’est sur Tayas que débarquèrent les 110 seigneurs des Secrets, dans une cavité proche de l’océan ou l’air pur iodé et le climat étaient très agréables. Très peu d’êtres vivants connaissaient l’information. Ils étaient là pour s’occuper de ce soleil artificiel.
Ils disparurent très profondément sous le sol, pour un temps indéterminé, se mirent en harmonie avec la planète Tayas et ce fût le silence, tandis qu’une immense lune se levait à l’horizon.
 
 
Les androïdes, humanoïdes et insectes rescapés, étaient presque tous acquis à l’Age d’Or et faisaient désormais partie des populations. Les sas de téléportations entre les trois planètes habitées seraient opérationnels après la maîtrise et le respect pour tous des plans vibratoires et couloirs-lumière adéquats. Sans harmonie absolue, les téléportations étaient impossibles.
Après quoi, un regroupement équilibré des habitants et des animaux serait effectué sur les trois planètes du système. Tayas en serait la capitale.
Mais tout le monde était sur ces gardes, quelles seraient les réactions de ceux qui dirigeaient déjà depuis un bon moment la disparition des êtres vivants de ce système.




Dler toujours en mission d’observation, sentit que tout à coup il pouvait approcher davantage de ce soleil artificiel. Il s’était passé quelque chose qu’il n’expliquait pas. Peut-être la découverte de la longueur d’onde de téléguidage.
Ces instruments de bord restaient fidèles à leurs fonctions.
Pas d’instruction particulière il tenta donc d’approcher au plus près .Le champ magnétique avait sérieusement diminué, ce soleil dégageait très peu de chaleur. Ce n’était qu’un phare de repérage de ce système. Sa lumière était le champ magnétique lui-même. Sa gravitation était judicieusement calquée sur les deux autres soleils De quelle façon fonctionnait-il ? D’où venait sa lumière ?. Quelles seraient les conséquences de sa destruction ?
Encore beaucoup de questions à résoudre.
 


Un des Seigneurs des Secrets, homme-oiseau de la planète Myror, avait percé le secret des évènements passés dans cette région de l’espace en remontant médiumniquement dans les dossiers akhasiques de la planète Ouruk.
 
Le prince Kâr, régent du système des trois soleils refusait catégoriquement l’age d’or, et avait promis d’éliminer tous ceux qui ne seraient pas de son avis .A savoir, commercer et faire une alliance étroite avec ce peuple venu des étoiles, et qui possédaient une technologie époustouflante, permettant de dominer tout le monde. Les Osriques ne les intéressaient pas, mais ils auraient facilement pût en faire leurs esclaves. C’est dans cette confusion, que les Osriques repartirent sans en demander plus, en laissant toutefois quelques centaines des leurs sur Ouruk..
Un peuple venu de loin avait donc construit ce soleil artificiel, gage de domination, puisqu’il perturbait fortement tous les fonctionnements naturels et servait en même temps de phare qu’ils étaient capables de repérer de très loin, grâce à son champ magnétique particulier.
Mais Kâr avait trahi ce peuple nomade, qui parti précipitamment dans une galaxie très lointaine.
 
 
Une civilisation très étrange composée de cinq cent mille personnes, établie nulle part, qui nageait dans un âge de cuivre très avancé, mais déjà perverti.

Encore pacifiques, ils avaient préféré abandonner le régent à sa malhonnêteté de tout vouloir pour lui tout seul. Le pouvoir, il l’avait acquis en grande partie, puisque ce peuple des étoiles lui avait appris à téléguider les destructions des êtres vivants avant de les remplacer par d’autres, et lui avait construit ce soleil artificiel pour y parvenir.
Mais alors pourquoi les habitants des trois planètes n’avaient-ils pas racontés toute cette histoire à leurs sauveteurs. Tout avait été fait pour que le soleil artificiel les téléguide vers un brouillage méthodique de leur mémoire, afin de favoriser leur soumission pour mieux les exterminer. Sa baisse d’intensité régulière était à l’origine de ce brouillage.




Cette information fût délivrée à tous, sans en préciser vraiment la provenance.
Les svinks s’en étonnèrent et devinrent un peu méfiants.


 


Combien de temps les Seigneurs des Secrets étaient-ils restés dans leur cavité souterraine ? Nul ne le sut.
Toujours est-il que les choses avaient sérieusement changées. Le soleil fabriqué avait commencé à perdre de son éclat. Du coup, les deux autres brillèrent différemment. Tayas, bien que la plus lointaine, était une belle planète. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Seulement voilà, l’age mental d’age d’or avait volé en éclat
Il fallait revenir à de bonnes intentons pour arriver à l’âge du Diamant, et il y avait beaucoup de travail. La bonne volonté était là, les habitants et les règnes de la nature avaient retrouvé confiance et les derniers androïdes belliqueux et non convertibles vibratoirement avaient été détruits.
Pas de réaction de ceux qui manipulaient les évènements. Mais les premières constatations des Seigneurs de l’Empire de la Paix étaient que, c’était bien Kâr, toujours vivant, et décidé, qui manipulait ces évènements depuis son vaisseau dans un espace-temps bizarre et inconnu. Etait-il déstabilisé ?
Kùra l’avait localisé et il fallait donc agir vite.
Faire imploser cet espace-temps était dans les pouvoirs des Seigneurs des Secrets.
 
 
Un vaisseau très rapide partit de Akda avec un commando composé de Svinks, de Sokkos et de Hojo. Ils allaient constater la destruction du vaisseau et de l’espace-temps dans lequel évoluait l’ancien despote. L’existence des intervenants secrets venus d’ailleurs avait été révélée.
L’évènement était presque banal. Très vite en vue, Kâr et son équipage composé d’une cinquantaine de guerriers, n’eurent pas le temps de réagir. Son vaisseau noir commença à se déformer. L’espace temps dans lequel il devait se croire invisible et invincible qui l’entourait, se durcit et il explosa sans somation, sûr que de toute façon il ne se rendrait pas. Sa mission de destruction des êtres vivants de tout un système était terminée.


 

Il fallait désormais orienter tous les efforts sur l’avenir de ce fameux 3ème soleil, phare artificiel de l’espace, que personne n’avait jamais vue ailleurs. C’était vraiment un cas unique, que seul ces propres constructeurs auraient pût résoudre .Les distances, les attractions, et les masses avec les deux autres soleils avaient été soigneusement calculées pour qu’il reste en place très longtemps. L’idée avait été évoquée de le faire changer d’orbite ou de le faire dériver dans l’espace. Le mieux étant de le détruire définitivement. Mais il paraissait vraiment indestructible. Sa lumière ondulait de telle sorte que l’on ne voyait pas sa surface. Lumière magnétique qui se consumait tel un carburant. Il serait sans doute détruit avant que l’on ait compris son fonctionnement.
Par ailleurs, sa destruction allait-elle entraîner l’attention, voir le retour de ceux qu’ils l’avaient construit ? Ces derniers étaient-il devenus des méchants ?....


 
 

Les 110 Seigneurs de Secrets avaient semble t-il trouvé une solution.
Ils se réunirent secrètement quelque part avec tous les intervenants de la galaxie du Diamant entraînés dans cette mission. Ils exposèrent leur plan, en rapport avec une certaine logique, déjà employée de nombreuses fois, lors d’attaques de leurs planètes avant le changement de cycle.
Ils se retrouvèrent sur une planète-relais située à peu prêt à mi-distance de leur galaxie respective et du système des trois soleils. L’idée était de faire intervenir les 77 milliards d’habitants de la galaxie du Diamant, pour qui la solidarité était normale, comme pendant les attaques de leur système avant l’Age du Diamant.
Dix délégations de 110 Sages, dont les prêtresses de Cooù seraient présentes.
Ils allèrent donner le signal et servir de relais pour que les habitants agissent avec tous les règnes de leur planète respective pour l’envoi d’un œuf géant déposant sur le satellite lumineux, un liquide rouge collant et malléable à souhait qui le rendrait inopérant.
La distance à franchir était énorme, mais les habitants de cette galaxie avaient l’habitude, ils se concentreraient collectivement le temps nécessaire à la réussite du projet.




  
Les cycles normaux des deux soleils calés sur leurs écliptiques, poursuivirent leurs évolutions Et sans le satellite perturbateur, la vision de leur éclat avait changé. Cette petite constellation faisait désormais partie de celle du Diamant à part entière, et n’était plus en retard dans son changement de cycle. Même s’il faudrait sûrement attendre un peu, avant les téléportations lointaines.
Dler, Kùra, Jiniro et leurs équipes entreprirent de visiter les autres planètes du système, normalement inhabitées. Une seule, présentait dans l’un de ces océans des monstres marins énormes inhospitaliers, dans un climat irrespirable pour les visiteurs.
 
Les 110 Sages de chaque planète étaient désignés. Tayas était la capitale unique sur une planète qui présentait des particularités géologiques inédites, canyons-cascades, arbres gigantesques, océan glacé, et ses villes souterraines en arches et jardins suspendus.
Sur les trois planètes, les animaux les végétaux et les minéraux avaient repris toute leur place dans l’évolution des cycles et le maintien des âges à venir.
 
Kùra avait pris soin de retourner avec Lyn son singe bleu et son oiseau-lyre, sur la planète Akda, afin de rencontrer le Rôl qui leur avait tant fait peur au début de cette aventure. En fait cet animal pouvait se montrer majestueux, et c’est ce qu’il fit en les voyants arriver.
 

 




Chacun reprend son rôle
 

  



Les 110 Seigneurs des Secrets étaient retournés depuis longtemps quelque part dans l’immensité de la galaxie du Diamant. La constellation du même nom était maintenant répertoriée, et le maintien des âges cycliques demeurait toujours la principale préoccupation de tous ses habitants présents, et à venir.

 
 
Kùra avait rejoint Cooù sa planète sacrée. Elle savait que la vie palpitante qu’elle menait à travers l’espace pour l’instauration de l’Age du Diamant, se terminerait après son appartenance durant un temps déterminé, à l’Ordre des Seigneurs des Secrets. Cela serait une exception, mais c’était ainsi.
 


FIN
 
 
Remerciements :
 
A tous ceux qui sont persuadés de ne pas être seuls dans l’univers et les univers à l’infini.
 










 
 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 


































 

                                





  




 




 
 

 

 





 


 

 

 

 









 


 


 



 
 


 



 



 




 
 
 






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